Du global
au local
En
première partie, la
proposition de Loi, aprés être votée au
Sénat, passe, en première lecture, à l'Assemblée
Nationale le
8 juin 2023
Du
local
au
global
un exemple ; le suivi du transfert de la compétence de
la gestion eau et assainissement en communauté
de communes Causses Aigoual Cévennes
Assemblée
Nationale
Gestion
différenciée des compétences «
eau » et « assainissement »
8
juin 2023 / 1ère lecture
Proposition
de loi visant à permettre une gestion
différenciée de la compétence
« Eau et Assainissement »
II. FAIRE CONFIANCE À L'INTELLIGENCE
DES TERRITOIRES EN REDONNANT LA POSSIBILITÉ
AUX COMMUNES D'EXERCER LES COMPÉTENCES
EAU ET ASSAINISSEMENT
A. LA PROPOSITION DE LOI DÉFEND UNE
POSITION CONSTANTE DU SÉNAT : RENDRE
FACULTATIF LE TRANSFERT DES COMPÉTENCES
EAU ET ASSAINISSEMENT AUX COMMUNAUTÉS
DE COMMUNES
L'article unique de la présente proposition
de loi vise à modifier l'article L. 5214-16
du code général des collectivités
territoriales, qui liste les compétences
obligatoires et facultatives des communautés
de communes, en vue de faire à nouveau
figurer les compétences « eau »
et « assainissement » dans la liste
des compétences facultatives de la communauté
de communes.
1.
La proposition de loi s'inscrit dans la continuité
de la volonté sénatoriale : faire
vivre les principes de différenciation
et de subsidiarité
La proposition de loi de Jean-Yves Roux et
ses collègues, en ce qu'elle vise à
redonner le pouvoir aux communes de choisir
si elles souhaitent transférer, ou non,
les compétences eaux et assainissement
à leur communauté de communes,
s'inscrit en parfaite cohérence avec
la position défendue par le Sénat
depuis le vote de la loi NOTRe en 2015 et lors
de chaque examen des textes qui ont abordé
ce sujet : la loi du 3 août 2018, la loi
Engagement et proximité en 2019 et encore
récemment dans le cadre du vote de la
loi 3DS en 2022. Cette dernière loi a
consacré le principe de différenciation,
à l'article L. 1111-3 du code général
des collectivités territoriales (CGCT),
qui tend à mettre en oeuvre la présente
proposition de loi, comme le rappelle son intitulé.
L'exposé des motifs des auteurs de la
proposition de loi insistent sur le nécessaire
exercice différencié des compétences
eau et assainissement, en particulier pour les
communes rurales ou de montagne «
où les modalités de gestion d'un
service public peut varier d'une commune à
l'autre et nécessiter de maintenir une
gestion directe par la commune ou les syndicats
en place afin de permettre une capacité
d'intervention plus souple et efficace ».
Ils soulignent également que «
la fixation du niveau d'exercice de ces compétences
ne peut être uniforme et déconnectée
du terrain mais doit au contraire relever de
considérations matérielles et
techniques propres à chaque territoire
». In fine, ce texte vient assurer,
s'agissant de l'exercice des compétences
eau et assainissement, la mise en oeuvre effective
du principe de subsidiarité.6(*)
Par ailleurs, outre la proposition de loi de
Bruno Retailleau adoptée en 2017 à
l'unanimité par le Sénat, plusieurs
propositions de loi similaires, visant à
rétablir le caractère facultatif
du transfert des compétences eau et assainissement,
ont été déposées
au cours des derniers mois par les sénateurs7(*).
Cela traduit très clairement la persistance
des problèmes soulevés par ce
transfert imposé et la nécessité
d'y apporter, enfin, une réponse pertinente
et pérenne.
2.
Une volonté récemment partagée
par de nombreux députés
Le 8 juillet 2022, le député
Thibault Bazin (Les Républicains - Meurthe-et-Moselle)
et plusieurs de ses collègues, ont déposé
une proposition de loi dont le dispositif est
identique à celle examinée par
le Sénat puisqu'elle vise uniquement
les communautés de communes8(*). Les
membres de l'Assemblée nationale signataires
motivent leur démarche en soulignant
notamment que « la commune est un échelon
central de la démocratie locale, elle
devrait donc pouvoir décider de la pertinence,
ou non, d'un transfert de compétence
à la communauté de communes. »
Quelques mois plus tard, une seconde proposition
de loi était déposée, le
20 septembre 2022, par le député
Pierre Morel-à-l'Huissier (LIOT - Lozère)
et plusieurs de ses collègues, visant
à maintenir les compétences «
eau » et « assainissement »
dans les compétences facultatives des
communautés de communes et des communautés
d'agglomération9(*). À l'instar
de leurs collègues sénateurs,
les députés défendent l'idée
selon laquelle : « il ne semble pas
pertinent de devoir imposer un seul et même
modèle d'organisation dans les domaines
de l'eau et de l'assainissement, mais plutôt
de faire confiance à l'intelligence des
élus locaux afin qu'ils s'organisent
de la façon qui leur semblera la plus
adaptée pour leur territoire ».
Le
parcours d'une proposition de Loi proposée
par le sénateur Jean-Yves ROUX
- Proposition de loi visant à
permettre une gestion différenciée
de la compétence « Eau et Assainissement
», présentée par M. Jean-Yves
ROUX et plusieurs de ses collègues (texte
de la commission, n° 382, 2021-2022)
Ce texte a été envoyé
à la commission des lois constitutionnelles,
de législation, du suffrage universel,
du règlement et d'administration générale.
-
Délai limite pour le dépôt
des amendements de commission : lundi 27 février
à 12 heures
-
Réunion de la commission
pour le rapport et le texte : mercredi 1er mars
matin
-
Délai limite pour le dépôt
des amendements de séance : jeudi 9 mars
à 12 heures
-
Réunion de la commission
pour examiner les amendements de séance
: mercredi 15 mars matin
-
Temps attribué aux orateurs
des groupes dans la discussion générale
: 45 minutes
-
Délai limite pour les inscriptions
de parole dans la discussion générale
: mercredi 15 mars à 15 heures
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
La préservation de
la ressource en eau et la lutte contre
son gaspillage constituent des enjeux
majeurs pour lesquels une connaissance
fine des écosystèmes, une
capacité à intervenir rapidement
ainsi qu'une gouvernance souple et adaptée
s'avèrent indispensables.
Jusqu'en 2015, les compétences
eau et assainissement ne figuraient pas
parmi les compétences obligatoires
des établissements publics de coopération
intercommunale (EPCI). Certes, ces compétences
figuraient parmi celles obligatoires des
communautés urbaines et des métropoles,
mais elles demeuraient optionnelles pour
les communautés de communes et
d'agglomération. La loi du 7 août
2015 portant nouvelle organisation territoriale
de la République (NOTRe) est venue
bouleverser cette organisation en prévoyant
une unification progressive du régime
au profit d'une compétence obligatoire
pour tous les EPCI.
La mise en place de cette
« communautarisation » généralisée
a été voulue pour éviter
une trop forte dispersion des modalités
d'exercice de ces compétences,
celle-ci étant supposée
engendrer un manque de rationalisation
des services selon le législateur
de l'époque. La loi du 7 août
2015 se donnait ainsi pour objectif une
mutualisation efficace des moyens techniques
et financiers nécessaires à
une meilleure maîtrise des réseaux
de distribution d'eau potable et d'assainissement,
notamment dans les zones rurales.
Certes, on ne peut écarter
d'emblée l'idée selon laquelle
dans certains cas l'échelon intercommunal
soit le plus adapté à l'exercice
de ces compétences. Mais il n'est
pas possible d'en tirer un principe général
au vu de la très grande hétérogénéité
des situations locales. À cette
aune, la fixation du niveau d'exercice
de ces compétences ne peut être
uniforme et déconnectée
du terrain mais doit au contraire relever
de considérations matérielles
et techniques propres à chaque
territoire. Cela vaut encore davantage
pour les territoires ruraux où
les modalités de gestion d'un service
public peuvent varier d'une commune à
l'autre et nécessiter de maintenir
une gestion directe par la commune ou
les syndicats en place afin de permettre
une capacité d'intervention plus
souple et plus efficace.
Or les conditions du transfert
de ces compétences optionnelles
au sein des communautés de communes
ont suscité de nombreuses réticences
parmi les communes rurales ou encore les
communes de montagne. Celles-ci ont en
effet fait valoir, à juste titre,
les investissements coûteux et les
recrutements qui seraient nécessaires
à la seule mise en oeuvre de ces
transferts, sans réel bénéfice
en termes d'efficacité pour les
territoires concernés. Elles soulignent
également que ces transferts s'accompagneraient
dans certains cas d'une hausse importante
du prix de l'eau, ce qui serait déjà
très difficilement acceptable pour
nos concitoyens en temps normal s'agissant
de l'accès à des services
publics essentiels, mais qui l'est encore
davantage dans un contexte inflationniste.
Les auteurs de la présente
proposition de loi souhaitent encore rappeler
que le transfert de la compétence
« eau et assainissement dans les
communautés de communes »
a fait l'objet de récentes mesures
d'adaptation législatives qui ne
paraissent pas avoir répondu aux
inquiétudes des élus de
la ruralité et de la montagne.
La loi du 3 août 2018
relative à la mise en uvre
du transfert des compétences eau
et assainissement aux communautés
de communes prévoyait tout d'abord
un report possible de l'échéance
de transfert au 1er janvier 2026. Elle
proposait par ailleurs la possibilité
d'une minorité de blocage de communes
souhaitant s'opposer au transfert de compétences
eau et assainissement dans le cas de communautés
de communes.
Pourtant, l'Assemblée
des communautés de France a constaté
que, fin 2021, seules 33% des communes
ont effectivement transféré
aux communautés de communes les
compétences en question. Cette
situation atteste encore une fois des
difficultés rencontrées
par de très nombreuses communes
rurales ou de montagne dans la mise en
uvre d'un transfert complexe et
aux effets pas toujours convenablement
mesurés.
Aussi, s'agissant des communautés
de communes, les auteurs de la présente
proposition de loi entendent privilégier
une approche pragmatique, moins coûteuse
et technocratique, adaptée aux
réalités géographiques
et hydrologiques des territoires.
La présente proposition
de loi qui consiste en un article unique
a donc pour objet de maintenir les compétences
eau et assainissement parmi les compétences
optionnelles des communautés de
communes. Suivant l'essence même
du principe de subsidiarité, il
reviendrait aux communes de décider
du niveau d'exercice desdites compétences
en matière. Il ne s'agit pas en
effet de revenir sur le choix et engagements
déjà pris par les exécutifs
communaux en termes de transfert aux communautés
de communes dont ils sont membres.
À ce titre, la
présente proposition de loi s'inscrit
dans le droit fil de la loi du 21 février
2022 relative à la différenciation,
la décentralisation, la déconcentration
et portant diverses mesures de simplification
de l'action publique locale, et en
particulier de l'article L. 1111-3-1.
du code général des collectivités
territoriales selon lequel « Dans
le respect du principe d'égalité,
les règles relatives à l'attribution
et à l'exercice des compétences
applicables à une catégorie
de collectivités territoriales
peuvent être différenciées
pour tenir compte des différences
objectives de situations dans lesquelles
se trouvent les collectivités territoriales
relevant de la même catégorie,
pourvu que la différence de traitement
qui en résulte soit proportionnée
et en rapport avec l'objet de la loi qui
l'établit ».
Texte n° 908 (2021-2022)
de M. Jean-Yves ROUX et plusieurs de ses
collègues, déposé
au Sénat le 29 septembre 2022
|
N°
74
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2022-2023
16 mars 2023
ATTENTION
TEXTE ADOPTÉ PROVISOIRE
Seule l'impression définitive a
valeur de texte authentique
PROPOSITION
DE LOI
visant à permettre
une gestion différenciée
des compétences «
eau » et « assainissement
»
Le Sénat a adopté,
en première lecture, la proposition
de loi dont la teneur suit :
Voir les numéros
:
Sénat : 908
(2021-2022), 381 et 382
(2022-2023).
Proposition de loi
visant à permettre une gestion
différenciée des compétences
« eau » et « assainissement
»
Article unique
I. Larticle L. 5214-16 du
code général des collectivités
territoriales est ainsi modifié
:
1° Le I est ainsi modifié
:
a) Les 6° et 7° sont abrogés
;
b) Les treizième à dernier
alinéas sont supprimés ;
2° Le II est ainsi modifié
:
a) Les 6° et 7° sont ainsi rétablis
:
« 6° Assainissement des eaux
usées, dans les conditions prévues
à larticle L. 2224-8 du présent
code ;
« 7° Eau. » ;
b) (nouveau) Avant le 8°, sont insérés
dix alinéas ainsi rédigés
:
« La communauté de communes
peut, avec laccord du conseil municipal
des communes concernées, déléguer,
par convention, tout ou partie des compétences
mentionnées au 6° et au présent
7° ainsi que la compétence
relative à la gestion des eaux
pluviales urbaines définie à
larticle L. 2226-1 à lune
de ses communes membres. Lorsquune
commune demande à bénéficier
dune délégation, lorgane
délibérant de la communauté
de communes statue sur cette demande dans
un délai de deux mois.
« La délégation prévue
au deuxième alinéa du présent
7° peut également être
faite au profit dun syndicat mentionné
à larticle L. 5212-1 et inclus
en totalité dans le périmètre
de la communauté de communes.
« Les compétences déléguées
en application du 6° et du présent
7° sont exercées au nom et
pour le compte de la communauté
de communes délégante.
« La convention, conclue entre
les parties et approuvée par leurs
assemblées délibérantes,
précise la durée de la délégation
et ses modalités dexécution.
Elle précise notamment les conditions
tarifaires des services deau et
dassainissement des eaux usées
sur le territoire de la communauté
de communes. Les autres modalités
de cette convention sont définies
par un décret en Conseil dÉtat.
« Les compétences mentionnées
au 6° et au présent 7°
exercées par une communauté
de communes peuvent, à tout moment
et en tout ou partie, être restituées
à chacune de ses communes membres
après accord de la moitié
au moins des conseils municipaux des communes
membres, ou à une ou plusieurs
de ses communes membres après délibérations
concordantes de lorgane délibérant
de la communauté de communes et
des conseils municipaux des communes membres
concernées. Sont applicables à
ces restitutions de compétences
les articles L. 1321-1 à L. 1321-6.
« Les délibérations
mentionnées au sixième alinéa
du présent 7° définissent
le coût des dépenses liées
aux compétences restituées
ainsi que les taux représentatifs
de ce coût pour létablissement
public de coopération intercommunale
et chacune de ses communes membres ou
à une ou plusieurs communes membres
dans les conditions prévues au
4 du 3° du B du III de larticle
85 de la loi n° 2005-1719 du 30 décembre
2005 de finances pour 2006.
« La restitution de compétences
est prononcée par arrêté
du ou des représentants de lÉtat
dans le ou les départements intéressés.
« Une ou plusieurs communes membres
dune communauté de communes
peuvent transférer à cette
dernière, en tout ou partie, les
compétences mentionnées
au 6° et au présent 7°
ainsi que les biens, équipements
ou services publics nécessaires
à leur exercice. Le transfert intervient
après délibérations
concordantes de lorgane délibérant
de la communauté de communes et
des conseils municipaux des communes membres
concernées. Sont applicables à
ces transferts de compétences les
articles L. 1321-1 à L. 1321-6.
« Les conventions de délégation
conclues en application des treizième
à dernier alinéas du I du
présent article, dans leur rédaction
antérieure à lentrée
en vigueur de la loi n° du visant
à permettre une gestion différenciée
des compétences eau
et assainissement, ou du IV
de larticle 14 de la loi n°
2019-1461 du 27 décembre 2019 relative
à lengagement dans la vie
locale et à la proximité
de laction publique demeurent valables
en labsence de modification du titulaire
de lexercice des compétences
eau et assainissement
des eaux usées postérieurement
à lentrée en vigueur
de la loi n° du précitée.
« Lorsque les compétences
eau et assainissement
des eaux usées sont restituées,
en tout ou partie, aux communes, les conventions
de délégation, conclues
en application des treizième à
dernier alinéas du I du présent
article, dans leur rédaction antérieure
à lentrée en vigueur
de la loi n° du visant à permettre
une gestion différenciée
des compétences eau
et assainissement, ou du IV
de larticle 14 de la loi n°
2019-1461 du 27 décembre 2019 relative
à lengagement dans la vie
locale et à la proximité
de laction publique, sont maintenues
pendant une durée dun an
à compter de la délibération
des conseils municipaux se prononçant
sur la restitution des compétences
précitées. La communauté
de communes et les communes concernées
délibèrent, au cours de
cette année, sur le principe dune
délégation de tout ou partie
des compétences eau
et assainissement des eaux usées
ou de lune dentre elles, aux
communes ou aux syndicats délégataires
à la date de la restitution de
compétences. »
II (nouveau). Larticle 1er
de la loi n° 2018-702 du 3 août
2018 relative à la mise en uvre
du transfert des compétences eau
et assainissement aux communautés
de communes est abrogé.
III (nouveau). Larticle
14 de la loi n° 2019-1461 du 27 décembre
2019 relative à lengagement
dans la vie locale et à la proximité
de laction publique est ainsi modifié
:
1° Le II est abrogé ;
2° Le IV est ainsi modifié
:
a) À la première phrase
du premier alinéa, les mots : «
au deuxième alinéa du I
de larticle L. 5214-21 et »
et les mots : « dune communauté
de communes exerçant à titre
obligatoire ou facultatif ces compétences
ou lune dentre elles, ou dans
celui » sont supprimés ;
b) Après le même premier
alinéa, il est inséré
un alinéa ainsi rédigé
:
« Par dérogation au deuxième
alinéa du I de larticle L.
5214-21 du même code, les syndicats
compétents en matière deau,
dassainissement, de gestion des
eaux pluviales urbaines ou dans lune
de ces matières, inclus en totalité
dans le périmètre dune
communauté de communes exerçant
à titre facultatif ces compétences
ou lune dentre elles, sont
maintenus jusquà neuf mois
suivant la prise de compétence.
Le syndicat exerce, sur son périmètre,
ses attributions pour le compte de létablissement
public de coopération intercommunale
à fiscalité propre et lui
rend compte de son activité. »
;
c) Le dernier alinéa est supprimé.
IV (nouveau). Les III et IV de
larticle 30 de la loi n° 2022-217
du 21 février 2022 relative à
la différenciation, la décentralisation,
la déconcentration et portant diverses
mesures de simplification de laction
publique locale sont abrogés.
Délibéré en séance
publique, à Paris, le 16 mars 2023.
Le Président,
Signé : Gérard LARCHER
|
Source
: https://www.senat.fr/petite-loi-ameli/2022-2023/382.html
Cliquez sur cette image pour accéder à
ce document
Pourquoi notre
communauté de communes Causses Aigoual Cévennes,
depuis le 1 janvier 2023, exerce la compétence de la
gestion de l'eau et assainissement alors que le transfert
de cette compétence eau et assainissement est obligatoire
en 2026.
Notre communauté
de communes Causses Aigoual Cévennes se dit "solidaire".
Comment expliquer
que les premiers travaux soient réalisés
sur la commune de Val-dAigoual, L'Espérou,
et (2) Notre Dame de la Rouvière et Lanuéjols,
communes où le président et vices présidents
sont des élus ?
Nous avons
demandé pourquoi ?
C'est une
formalité pour concrétiser les projets
des travaux de réhabilitation, en particulier
de la station d'assainissement et
l' épandage de Valleraugue, endommagées
par l'épisode cévenol en octobre 2020.
A la question
faite au maire de Val-dAigoual : "combien
vous coûtent les travaux en cour à Val-dAigoual
?
Pas un centime !"
Voila en exemple,
l'état des lieux et les conséquences du transfert
de la compétence eau et assainissement ramenée
à une toute petite communauté de communes
de montagne dans le massif de l'Aigoual dans le Gard
15
communes avec prés de 5500 habitants (11 habitants
au km²), 69 ressources exploitées, 22
pompages et suppresseurs, 445 km de réseau
vieillissant,
9 942 115 €, d'investissent de l'agence de l'eau
dont 2 783 000 € pour le financent de 34 rapports
ou études qui vont être nécessaires
pour divers travaux, (les fuites, la bactériologie,
l'arsenic, tous les travaux pour l'assainissement)
et plus...
Les
dettes (?) + les investissements + la régie
( 12 à 15 personnes) - l'impossibilité
de transfert entre le budget général
et le budget AEP comme dans le passé, ce qui
était réservé aux communes de
moins de 3 500 hab ?
En
abscence de recettes, plus le coût du fonctionnement
augmenterons, plus d'économie d'eau, plus les
tarif de l'eau augmenteront, (effet ciseau).
Avec
un prix du m3 d'eau à 6.96 €, Trélou-sur-Marne,
petit village de l'Aisne, détient le record
du prix de l'eau le plus cher de France ! C'est une
question de temps, 3, 5 ou 10 ans, sommes-nous en
bonne position pour battre rapidement ce triste record
: l'eau la plus chère de France.
Ce sont
les habitants permanents qui vont être impacté
par une augmentation brutale du prix de ces services.
Ils consomment de l'eau toute l'année, dans
nos beaux villages, entre 50 % voir 80 % sont des
résidences secondaires qui ne sont présents
qu'1 ou 2 mois par an.
Dans
nos toutes petites communes, le coût des analyses
sont à peine couverts par la vente d'eau, il
n'y aura pas d'autre solution qu'augmenter le prix
de l'eau pour financer les travaux et rembourser les
investissements et payer le coût du service...
Que
va devenir le plan d'alimentation territorial dans
nos pays de montagne (PAT) ?
|
La liste des
34 rapports et études et travaux planifiées
de 2022 à 2024
9 942 115 €,
d'investissent de l'agence de l'eau, reste à charge
4 255 842 €,
2
783 000 € pour le financent de 34 rapports ou études
Les
tarifs
CCAC Tarifs
eau
Et voici
l'actuel en 2023
La
délibération N° 067/2023 du 12 /04/
2023 de la Communauté de communes Causses
Aigoual Cévennes
Nous
déconseillons très fortement de
communiquer sur les tarifs à ce stade
car la durée de l'enquête et les
éventuels ajustements suite à
la phase test peuvent être importants
et mal compris par les usagers. CHLEAUé...
|
Tarif
moyen pondéré et ajusté ?
Harmonisation des tarifs entre 5 et 10 ans ?
Plafonnement ?
Comptabilité analytique ?
AEP
Assainissement
collectif
Ces
documents ont été projetés
le 21 mars au foyer rural de Saint Sauveur Camprieu,
pendant la réunion sur le transfert de
la compétence eau et assainissement.
A
Valleraugue, le 21, monsieur le président
de la com com ne nous a pas permis de poser de
questions.
Sur les conseils de la Préfecture : "vous
avez un site internet, diffuser sur votre site".
Qualité
Bactériologie, Arsenic dans 4 communes, le Pôle
santé de Marseille sera saisi.
Cliquez
surcette image pour accéder à la délibération
et à ce document
Les présentations
et le rapport de CHLEUAé
Les 3 premiers document
ne sont que des présentations POWERPOINT faites à
la com com
Suivi_avancement_20200722_1.0
Suivi_avancement_20200916_1.0
Suivi_avancement_20200608_2.0
Le quatrième, ATC-201901_RAPPORT-P2_CCCAC_1.2,
est-il définitif ?.
Le transfert
a été éffectué le premier janvier
2023
Cliquez sur cette
image pour accéder à la délibération
et à ce document
Cliquez sur cette
image pour accéder à la délibération
et à ce document
Cliquez sur cette
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et à ce document
PROPOSITION DE LOI
visant à permettre
une gestion différenciée des compétences
« eau » et « assainissement
»
Ceci est
une tentative pour présenter la proposition de Loi précédée
d'un exemple des conséquences du transfert de la compétence
eau et assainissement ramenée à l'échelle
d'une toute petite communauté de communes de montagne
dans le massif de l'Aigoual dans le Gard, la communauté
de communes Causses Aigoual Cévennes
Les conditions
du transfert de ces compétences optionnelles
au sein des communautés de communes ont suscité
de nombreuses réticences parmi les communes rurales
ou encore les communes de montagne. Celles-ci ont en
effet fait valoir, à juste titre, les investissements
coûteux et les recrutements qui seraient nécessaires
à la seule mise en uvre de ces transferts,
sans réel bénéfice en termes d'efficacité
pour les territoires concernés. Elles soulignent
également que ces transferts s'accompagneraient
dans certains cas d'une hausse importante du prix de
l'eau, ce qui serait déjà très
difficilement acceptable pour nos concitoyens en temps
normal s'agissant de l'accès à des services
publics essentiels, mais qui l'est encore davantage
dans un contexte inflationniste.(
.).
L'Assemblée des communautés de France
a constaté que, fin 2021, seules 33% des communes
ont effectivement transféré aux communautés
de communes les compétences en question. Cette
situation atteste encore une fois des difficultés
rencontrées par de très nombreuses communes
rurales ou de montagne dans la mise en uvre d'un
transfert complexe et aux effets pas toujours convenablement
mesurés. (
.).
Extraits / Texte n° 908 (2021-2022) de M. Jean-Yves
ROUX et plusieurs de ses collègues, déposé
au Sénat le 29 septembre 2022
|
Association
Causses-Cévennes d'action citoyenne
1086 Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750,
tel 0467826111.
Site internet : http://www.accac.eu
Email: adhca@live.fr
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