Cest
en Espagne que se trouve la population de loups la plus importante
de lUnion Européenne
(à 15). En 2002-2003, elle est estimée à
2.500 voire 3.000 individus, la plupart se trouvant au nord-ouest
du pays. Vers la fin des années 70, les loups sont passés
à un effectif minimum de 300 à 500 individus à
la suite de destructions directes de ces prédateurs et
dune chasse excessive de leurs proies naturelles, les ongulés
sauvages. Une loi sur la chasse de 1970 a donné le statut
de gibier au loup alors quil était considéré
comme nuisible auparavant. La protection de lespèce
est donc partielle : dans certaines provinces, le loup est protégé
alors que dans dautres, il est chassable. Néanmoins,
ce régime a permis que se reconstituent les effectifs lupins.
10 ans après la première estimation, un recensement
réalisé à la fin des années 80 évaluait
leffectif de loups espagnols à 1.500 - 2.000 individus.
La croissance sest poursuivie après cette date, mais
cela de manière inégale sur le territoire. La population
située au nord de la rivière Duevo semble saine
et en bon état de conservation. Pour autant, depuis le
milieu des années 90, le nombre de loups a localement tendance
à diminuer (Asturies, Cantabrie, Castille-Léon,
Galice), notamment en raison de la reprise du braconage. Le signal
dalarme est encore loin, ce qui nest pas le cas des
populations situées au sud de la rivière Duevo,
menacées dextinction.
La
population lupine dItalie, quant à elle,
est estimée actuellement entre 700 et 1.000 individus.
Elle était moins dune centaine au début des
années 70, en grande partie à cause du braconnage.
Une stricte politique de protection a été mise en
place en 1976, notamment pour des raisons symboliques (la Louve
de Rome) et historiques. Le loup est aujourdhui présent
avec des degrés variables de densité, dans les régions
(dans le sens nord-sud) du Piémont, de la Ligurie, de la
Lombardie, e lEmilie Romagne, de la Toscane, des Ombres,
des Marches, des Abruzzes, du Latium, de la Campanie et jusquen
Calabre. Le noyau de plus forte densité se trouve en Italie
centrale dans la région des Abruzzes.
Un
élevage ovin globalement performant, mais qui néchappe
pas aux crises.
Selon Eurostat, le service de statistiques de lUnion
Européenne, lélevage ovin est pratiqué
essentiellement dans 5 pays de lUE, qui à eux seuls
concentrent 85% du cheptel européen : lEspagne, le
Royaume-Uni, lItalie, la France et la Grèce.
LEspagne et le Royaume-Uni totalisent 52% du cheptel de
lUE ; le 3ème pays est lItalie avec 11 millions
de têtes de bétail suivi par la France et la Grèce,
avec environ 9,5 millions dovins chacune. Les brebis laitières
sont prépondérantes et en forte augmentation en
Italie alors quelles sont minoritaires en France.
Espagne
:
A la différence dautres pays, lEspagne
na aucun espace sauvage inhabité : les loups occasionnent
des dommages aux troupeaux partout où ils sont présents.
La plupart de ces dommages ont paradoxalement lieu dans des secteurs
de montagne qui concentrent 20% des loups présents et 75%
des dégâts du pays (coût : 1.300 € / loup
/ an). Dans les secteurs agricoles à faible densité
de proies sauvages, les loups se nourrissent de charognes danimaux
domestiques (microcircuit parallèle à léquarrissage),
les dégâts y sont 10 fois moindres. Cette disproportion
est notamment due au fait quen montagne, les troupeaux pâturent
pendant plusieurs mois avec une surveillance minimale des bergers
(exode rural très fort), alors que les secteurs de plaine
ont une surveillance diurne journalière et sont rentrées
en bergerie toutes les nuits.
Pour autant, les dégâts occasionnés
par le loup ne mettent pas en danger la profession pastorale de
ce pays. Par exemple, dans la Sierra de la Culebra, la province
de Zamora possède le plus gros cheptel du pays : il totalise
800.000 brebis. Cest la 1ère région productrice
de lait de brebis en Espagne. « Les attaques du loup ici,
cest une tradition. Jai 600 moutons. A cause du loup,
jen perds 5 à 6 par an. Dans le coin, il ny
a pas un éleveur qui nait pas eu de dégât
» (sic J.M SOTO, représentant du syndicat local des
éleveurs, in Cahier Technique de lATEN n°69 «
Vivre avec le loup des Asturies aux Carpates », juin 2000,
p8). Dans la réserve nationale de chasse de la Culebra,
la population de loups est importante, 60 à 80 individus,
répartis en 8 meutes installées, ce qui représente
une des plus importantes densités recensées en Europe.
25.000 brebis reparties en troupeaux de 200 à 800 têtes
y pâturent pourtant. Dans la réserve comme dans toute
la province, le gardiennage est systématique et les pertes
peu nombreuses.
Dans les Asturies, à Somiedo, le loup est
également présent en densité importante :
6 meutes de 2 à 4 loups soit entre 12 et 24 loups se répartissent
sur 700 km de réserve. Ils cohabitent avec 280 éleveurs,
5.000 ovins transhumants et 7 à 8.000 bovins viande. «
Pourtant, cest loin dêtre notre problème
n°1. Je dirai même que pour nous, cest un problème
annexe en rapport, par exemple, aux dégâts sur les
cultures dus aux sangliers et surtout aux cerfs » (sic.
B.FERNANDEZ, maire de Pola de Somiedo, même réf.
ATEN p 7).
Lélevage traditionnel ovin de la région
a progressivement été supplanté par les filières
bovine et équine. Ainsi par exemple, « sur la commune
voisine de Belmonte, le cheptel est constitué à
80% de chevaux et 20% de vaches (380 chevaux sur 20.000 ha.) Pour
les chevaux, les dégâts sont très bien remboursés,
bien plus cher que le prix du marché. Je peux vous dire
que les gens ne se plaignent pas des dégâts et élèvent
de plus en plus de chevaux » (sic. B.FERNANDEZ, mêmes
réf ATEN.p11).
Italie
:
Lélevage en Italie, et plus généralement
lagriculture, subit des profondes mutations depuis plusieurs
années, dans des proportions équivalentes à
celles mesurées à léchelle française.
Globalement, les activités délevage
ont diminué, en premier lieu lélevage porcin,
puis bovin. Lélevage ovin résiste à
léchelle nationale, mais localement, la situation
est très nuancée.
Ainsi, la bonne santé de la filière
ovine en Italie est-elle à nuancer très fortement.
Par exemple, dans le Parc Naturel de Gigante (régions de
Toscane et Reggia-Emilia), lélevage a périclité
en même temps que sévissait la désertification
des zones de montagne : « la population a diminué
de 50% depuis le début du siècle. La moyenne dâge
est de 60 ans. Lagriculture traditionnelle a radicalement
changé, car on se trouve ici dans la zone de production
du Parmesan. Lélevage des vaches est bien plus rémunérateur.
En conséquence, les pâturages à moutons situés
au-dessus de 1100 mètres se trouvent pratiquement abandonnés.
Le cheptel ovin, de 20 000 têtes il y a 15 ans, est tombé
à 2 000 - 2 500 têtes aujourdhui » (sic.
M.FIORINI, président du parc, mêmes réf. ATEN
p30). A léchelle de la région pourtant, lélevage
ovin nest pas celui qui a perdu le plus deffectifs
et dexploitations. Il est devancé par la filière
porcine qui a considérablement chuté (-56% pour
les porcins, -47% pour les ovins-caprins et les bovins entre 1990
et 2001).
Dans les Abruzzes, le pastoralisme a également
connu des changements radicaux. Vers 1950, le cheptel ovin comptait
environ 6 millions de têtes alors quen 1995, il nen
comptait plus que 500 000. La région a connu un exode rural
très important, certains villages ont été
abandonnés et la moyenne dâge des populations
restantes est élevée. Le cheptel restant est ardemment
soutenu par les autorités du parc, pour facteur de maintien
de la population et doccupation de lespace rural,
de même que les élevages existants de chèvres,
bovins et équins, numériquement plus importants
aujourdhui. Parmi les régions du Sud italien, ce
sont les Abruzzes qui ont accusé les plus fortes pertes
en termes dexploitations agricoles (toutes confondues) et
cela de manière bien supérieure à la moyenne
nationale. Mais au sein des activités délevage,
il est vrai que ce sont celles liées aux ovins et caprins
qui ont subit la crise de plein fouet. En 1990, ces exploitations
représentaient 39% du total des éleveurs, depuis
2000 elles ne représentent plus que 26% (suivies de près
par les exploitations porcines). La diminution du nombre dexploitations
nest cependant pas équivalente à la diminution
du cheptel, qui sest mieux maintenu, même dans la
filière ovine-caprine (par regroupement et concentration
des élevages).
Néanmoins au regard des chiffres nationaux
(diminution globale et drastique du nombre déleveurs
ovins-caprins, mouvement suivi par toutes les filières
agricoles), cette crise de la filière ovine peut difficilement
sexpliquer par la seule présence des loups sur presque
tout le territoire italien (cest tout le secteur agricole
qui est en déclin). Selon les régions, la présence
des prédateurs a été un réel facteur
aggravant : dans un secteur en crise, et devant la pénurie
de jeunes bergers, la peur de la prédation a eu un effet
décuplé. De nombreux éleveurs ont ainsi décidé
de cesser leur activité, comme cela a pu être constaté
dans le Parc del Gigante.
Les
moyens de préventions locaux
Les stratégies de protection contre les prédateurs
sont anciennes en Espagne et en Italie, généralement
regardées comme inhérentes à lactivité
pastorale et indissociable. Elles sont néanmoins facilitées
par lemploi dune main duvre nombreuse
et souvent immigrée.
« Pour la protection des ovins, on a retrouvé
sur presque tous les espaces visités lutilisation
de la trilogie chiens - bergers - enclos de nuit. Pour les bovins
et les équins, différentes combinaisons de ces 3
éléments peuvent être utilisées. Si
elles ne sont jamais efficaces à 100%, ces stratégies
se révèlent cependant largement fonctionnelles.
Les chiffres obtenus sur place concordent avec les témoignages
directs : moins de 1% de pertes sur les cheptels les plus importants
de Somiedo et de la Sierra de la Culebra [Espagne], 0,6% à
Piatra Craiului dans les Carpates [Roumanie], moins de 0,1% dans
les Abruzzes [Italie]... » (même réf. ATEN
p 7).
Espagne
: Dans la réserve de chasse de la Sierra de
la Culebra (60 à 80 loups répartis en 6 à
8 meutes installées), les éleveurs ont conservé
leurs traditionnels « corrales », enclos nocturnes
issus de plusieurs siècles de pratique pastorale. Ils sont
encore tous utilisés de nos jours car extrêmement
efficaces. Il sagit de constructions ovales, rondes ou carrées
constituées de murets en pierres sèches (env.2m
de haut) et surmontées dun auvent de bruyères,
appuyé au muret, qui forme ainsi une petite cour intérieure
ouverte en son centre. Une porte basse est aménagée
pour le nettoyage de lenclos, lentrée et la
sortie du troupeau (50 à 60 têtes). Ils sont nombreux
dans les alpages pour pouvoir accueillir les troupeaux entiers
et effectuer des rotations. Le loup, sil peut pénétrer,
ne peut en revanche pas ressortir (hauteur et inclinaison de lauvent
notamment). Aucune prédation na été
constatée à lintérieur de ces enclos.
Les chiens restent au-dehors le plus souvent.
Plus modernes, les éleveurs utilisent également
des parcs constitués de grillages. Il ny a pas daide
administrative pour lacquisition de chiens de protection.
A lachat, ils coûtent cher à léleveur
(ex. race Mastin Riotorno) et pourtant, on compte jusquà
18 chiens pour des troupeaux de 1.200 têtes ! En fait, les
éleveurs comptent beaucoup sur la reproduction des chiens
achetés pour « grossir la garde ».
A Somiedo, les parcs sont très peu utilisés.
La protection des troupeaux (ovins, bovins et caprins) est essentiellement
basée sur le couple « chien - berger » (races
mastin léonès). Les animaux sont rassemblés
pour la nuit à proximité de la cabane du berger,
mais sans clôture. En revanche, le gardiennage par les mastins
a été étendu depuis une vingtaine dannées,
aux troupeaux bovins. Les troupeaux sont laissés seuls
à leur garde, sans berger.
Italie
: Cest dans les Abruzzes que la stratégie
de protection du troupeau est apparemment la plus complète.
La trilogie « chiens - bergers - parcs de regroupement nocturnes
» est utilisée presque systématiquement. De
plus, certains éleveurs ont équipés leurs
parcs de phares, que le berger (qui dort sur place) allume en
cas dattaque. Le risque de prédation y est important
puisque dans le seul périmètre du Parc national,
le nombre de loups est estimé entre 40 et 50 individus.
Les parcs de regroupement des troupeaux ovins sont
constitués aujourdhui de matériaux modernes
: grillages de 3 mètres de haut, dont la partie supérieure
forme un rebord orienté vers lextérieur, incliné
vers le bas. La base du grillage est enterrée pour éviter
le creusement. Le prix du mètre linéaire est évalué
à environ 75€, coût moyen, transport des matériaux
et pose compris. Dautres parcs moins coûteux sont
également utilisés, constitués de simples
grilles à béton de 1,90m de haut. Ces parcs sont
très efficaces selon les éleveurs, mais difficiles
à déplacer. Il y a risque de surpâturage et
de piétin.
Dans la région des Apennins du nord, la stratégie
de prévention des attaques repose principalement sur le
travail du berger ; chiens et enclos sont moins utilisés.
La plupart des troupeaux ne passent pas la nuit sur lalpage
(le berger les redescend au village tous les soirs). La présence
de chiens et leur nombre dépend en fait beaucoup de la
taille du cheptel (race maremme abruzzes) sachant que pour un
troupeau de 300 têtes, les éleveurs comptent sur
2 à 3 chiens pas plus.
Mais dans ces régions de montagne, lélevage
équin sest développé assez récemment
grâce au tourisme, comme en Espagne. Les chevaux sont laissés
en semi-liberté sur les pâtures mais ne sont jamais
gardés. « En fait la stratégie des éleveurs
de chevaux est assez simple. 80% dentres eux ont une autre
activité, le plus souvent liée au tourisme. Comme
cette activité les occupe surtout lété,
ils laissent le poulain sous la mère. Sil survit,
il est récupéré par léleveur
à la fin de la saison. Sinon, il empoche le dédommagement
: le poulain ne lui a rien coûté » (sic R.FICO,
vétérinaire du parc, mêmes réf. ATEN
p11).
Le système des fladries - originaire de Pologne - est très
peu utilisé, excepté à titre expérimental
(à Rome). Il sagit dune corde munie de petits
drapeaux rouges, lâchement tendue sur des piquets à
quelques dizaines de centimètres du sol. « Le loup
ne passe jamais sous le fladry, on ne sait pas pourquoi, mais
apparemment le système fonctionne » (sic JM LANDRY,
même références ATEN, p 20).
Les
indemnisations des dégâts
En Espagne, les indemnisations des dégâts
dus au loup sont très inégales selon les provinces.
En premier lieu, dans celles où le loup est une espèce
protégée, les éleveurs nont droit à
aucune compensation. A linverse, là où lespèce
est considérée comme « gibier », les
éleveurs ont droit à une indemnisation. Mais en
deuxième lieux, même au sein de ces provinces, les
indemnités versées sont très inégales,
très liées au zonage territoires de chasse privés
/ territoires de chasse dEtat. Les meilleurs taux sont pratiqués
dans les réserves nationales de chasse. Il ny a que
la région des Asturies qui indemnise « correctement
», quelque soit le territoire et la province. Le versement
est effectué 1,5 mois après lattaque, sauf
en cas de dépassement budgétaire, auquel cas il
est remit à lannée daprès. Les
fonds financiers alimentant les indemnisations aux éleveurs
sont issus des budgets provinciaux. Ces autorités encouragent
de plus en plus un système dassurance pour les propriétaires
de bétail, par ailleurs très performant.
En
Italie, les dégâts sont constatés
par les gardes à lintérieur des espaces naturels
protégés, par les gardes-forestiers à lextérieur.
Le principe de constat et dindemnisation semble être
moins sujet à conflits quen France. Mais au niveau
des éleveurs, le plus gros problème reste le mode
dindemnisation. Les dommages sont constatés par une
administration (un parc ou le corps des gardes forestiers) et
indemnisés par une autre (la région). Le délai
entre les deux étapes est très long, très
difficile à supporter pour la trésorerie des élevages
: le rachat de nouvelles bêtes nest pas financièrement
compensé dans un délai raisonnable. Le parc des
Abruzzes tente de développer un mode alternatif dindemnisation,
par lequel léleveur rachèterait les bêtes
de son choix et la facture serait directement acquittée
par le parc.
Il
est donc illusoire de penser que la cohabitation est harmonieuse
en tout temps et tout lieux, même en Italie ou
Espagne, deux pays souvent cités en exemple. Certaines
frictions existent et y perdurent. En Italie notamment, la crise
agricole est ressentie comme un adieu à la civilisation
rurale traditionnelle. En cela, le ressentiment est assez proche
de celui que lon peut constater en France. Les changements
radicaux de ces dernières décennies font peur, et
expliquent « sans doute le besoin de faire front contre
un ennemi commun, de resserrer les rangs face à un avenir
incertain. Sur le plan symbolique, le loup permet dexprimer
le malaise et le mal-être de toute une catégorie
socioprofessionnelle [...] Le loup apparaît comme un catalyseur,
un exutoire. Ce que veulent les éleveurs, cest exister,
être reconnus » (in ATEN, même références,
p30).
Mais dans ces deux pays, comme également
en Roumanie, la priorité des éleveurs nest
pas donnée pas la chasse ni à « léradication
» des loups.
Car, même face à la crise, le gardiennage des troupeaux
ovins et les mesures de prévention contre les attaques
font partie du métier pastoral. Ils sont
inhérents à lactivité et leur efficacité
nest pas remise en cause (excepté dans les formes
"modernes" délevage équin).
Source : http://www.loup.org
La presse
en Espagne
26/03/201509:47 CET
El
lobo agoniza en Sierra Morena
Expertos apuntan a las monterías como causa
de la casi extinción de la especie. Solo queda un grupo
reproductor en la zona
21/03/201521:07 CET / Manuel Planelles Madrid
Castrelo
do Val: capital del lobo
Expertos de diferentes disciplinas se reúnen
en la localidad ourensana para acercar al hombre al mundo del
cánido silvestre y arrojar luz sobre esta especie tantas
veces perseguida
04/03/201500:02 CET / EP Ourense
El
lince vuelve después de 40 años
Un ejemplar, soltado en los montes de Toledo, se
adentra en Aranjuez y Fuentidueña tras cruzar tres autopistas
01/02/201500:12 CET / Esther Sánchez Madrid
80
cabras mueren en un ataque atribuido al lobo
La Comunidad de Madrid anuncia un incremento de
las ayudas económicas, perros mastines y nuevos vallados
tras el suceso
19/12/201408:45 CET / Esther Sánchez Madrid
Grandes
carnívoros europeos
Distribuición europea del lobo, el oso, el
lince boreal y el glotón
18/12/201420:01 CET /Heber Longás Madrid
Los
grandes carnívoros reconquistan Europa
Un estudio publicado en Science demuestra
que los depredadores como osos y lobos comparten su territorio
con el hombre
12/11/201411:38 CET Fotos / Guillermo Altares Madrid
Los
ataques de lobos se multiplican en Ávila
Los ganaderos de Ávila aseguran que están
desprotegidos ante el aumento de la población de lobos,
que amenaza sus rebaños. Utilizan todo tipo de métodos
para defenderse de los cánidos.
12/11/201411:38 CET / Carlos Rosillo
No
podemos vivir con el lobo
Los ataques al ganado se disparan en Ávila
y enfrentan a ganaderos y ecologistas. Al sur del Duero está
prohibida su caza
12/07/201422:47 CEST / Guillermo Altares Ávila
Redescubriendo
el lobo africano
Un español fotografía al cánido
en el límite del Sáhara, donde oficialmente no habita.
Nuevas pruebas extienden la población miles de kilómetros
al oeste
20/06/201418:12 CEST / Rafael Méndez Madrid
Lobos
en la fiesta de Madarcos
El municipio celebra el sábado una jornada
de encuentro con la naturaleza, que contará con la presencia
de dos lobos ibéricos
23/03/201400:00 CET / Esther Sánchez Madrid
Lobo
vivo, lobo muerto
La polémica regresa después de que
los ecologistas se cuelen en la subasta para cazar
ocho ejemplares
25/02/201408:06 CET / Esther Sánchez Villardeciervos
Los
ganaderos denuncian 12 ataques de lobos en Lozoya
Medio Ambiente rebaja la cifra a seis asaltos en
cuatro meses y asegura que el número está dentro
de la normalidad
11/02/201419:30 CET Fotos / Esther Sánchez Madrid
15
meses buscando lo salvaje
El fotógrafo Andoni Candela se ha embarcado
con su familia en una aventura para retratar a siete de las especies
más amenazadas del planeta
11/02/201419:30 CET / Andoni Canela
En
busca de lo salvaje
La aventura de Andoni Canela y su familia: una vuelta
al mundo en 15 meses para retratar siete especies amenazadas
14/01/201411:22 CET / Pablo Linde Madrid
El
lobo en Castilla y León
Distribución de las manadas de lobos en torno
al río Duero
13/01/201421:50 CET
¿Podemos
cambiar el cuento del lobo?
El supuesto aumento en la población del animal
revive la tensión entre ganaderos y ecologistas. No hay
datos que avalen una mayor presencia del predador, pero sí
planes para elevar los cupos de caza
14/10/201307:59 CEST / Juana Viúdez Madrid
14
ataques a una cabaña de 62.000 ejemplares
Las indemnizaciones a los ganaderos fueron en total
6.650 euros en 2012, muy por debajo de los 30.000 euros asignados
del presupuesto regional
14/10/201302:28 CEST Vídeo / Esther Sánchez / José
Marcos Madrid
El
lobo ibérico ya habita en el Parque Nacional de Guadarrama
La Comunidad de Madrid graba imágenes de
una manada de dos machos, una hembra y tres cachorros
22/07/201314:38 CEST / José Marcos / Esther Sánchez
Madrid
El
aullido de cada lobo se puede reconocer al 100% de precisión
Investigadores de la Universidad de Nottingham idean
un programa que ayudará a localizar a cada ejemplar
06/03/201300:00 CET / El País Madrid
Ávila,
zona libre de lobos
26/02/201302:26 CET Vídeo / María
Paz Villamor Becerra Madrid
El
lobo vuelve a Madrid
El grupo Sierra Carpetania logra las primeras imágenes
en la sierra de Madrid. Graba a siete ejemplares, cuatro lobeznos
24/01/201318:55 CET / Esther Sánchez
Hay
pan, ¿quién pelea por un filete?
Cuando vienen mal dadas, el que sobrevive no es
el más bestia. Es el que busca mejor entre la basura
24/01/201315:00 CET / Javier Sampedro Madrid
Los
perros vienen del lobo que comía de la basura
Un estudio genético afirma que el animal
salvaje evolucionó al cambiar su alimentación
10/01/201300:54 CET / El País Madrid
El
adolescente que fue animal
Gerardo Olivares estrena el documental Marcos,
el lobo solitario, que describe el día a día
del hombre que inspiró su película Entrelobos
13/11/201211:34 CET / Gregorio Belinchón Madrid
El
director de Parques Nacionales asegura que no se permitirá
la caza
Las organizaciones ecologistas temen que la nueva
ley cambie la prohibición de la actividad cinegética
en estas áreas protegidas
12/10/201217:56 CEST / Alejandra Agudo Madrid
Asturias
permite la caza de más de 80 lobos
El plan anual de control de la especie prevé
la eliminación de los ejemplares que aparezcan en zonas
donde no existe en la actualidad
31/08/201216:55 CEST / Esther Sánchez Madrid
Abatido
en Asturias un lobo que tenía un transmisor científico
La cacería autorizada en el Parque Nacional
de Picos de Europa acaba con el lobo Marley. El parque pagó
125.000 euros para marcar el animal y seguir sus movimientos por
satélite
24/08/201216:43 CEST / Rafael Méndez Madrid
Investigadores
españoles afirman que han hallado lobos en Marruecos
Los biólogos resaltan que la presencia de
la especie era desconocida en el Atlas
20/08/201208:02 CEST / Rafael Méndez Madrid
Cuando
el amenazado es el lobo
Una campaña en la Serra do Barbanza autorizada
por la Xunta levanta a los ecologistas La consellería se
basó en un estudio del que no hay referencias
03/08/201217:53 CEST / Esteban G. R. Luna Santiago de Compostela
Cazar
al lobo en Picos de Europa
Asturias estudia permitir batidas en la zona, el
único parque natural donde habita la especie ibérica.
16/07/201208:00 CEST / Esther Sánchez Madrid
Marcha
desde Ribeira contra la matanza oficial de lobos
Varios grupos ecologistas exigen en Santiago el cese
del director de Conservación da Natureza
26/03/201202:20 CEST
Bruselas
frena el intento de Cañete de ampliar la caza del lobo
ibérico
Se opone a incluir la especie como cinegética
también al sur del Duero. Medio Ambiente alega que afecta
a la ganadería
21/03/201207:56 CET / Rafael Méndez Madrid
Patrulla
de burras contra el lobo
Una granja de Mesía importa de Namibia un
sistema para proteger a las vacas de los ataques del depredador,
que en el país africano se aplica para alejar al leopardo
24/04/2011 Edición Impresa / Diana Mandiá Santiago
de Compostela
El
lobo hostiga a la ganadería
La repoblación de la especie choca con los
intereses de los dueños de explotaciones en zonas donde
se había extinguido. El Duero marca en Castilla y León
los límites de caza
01/04/2011 Edición Impresa
El
zoo dará más altura a la reja del cubil de las lobas
31/03/2011 Edición Impresa
¿Quién
teme al lobo feroz?
Por unas horas, Barcelona se convirtió en
salvaje territorio de leyenda
31/03/2011 Edición Impresa
La
loba que nunca escapó
El zoo dice que huyeron dos animales - Un empleado asegura que
uno de ellos nunca salió del cubil - El Consistorio revisará
la seguridad de las instalaciones