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Avis n°
20194387 pour l'Aveyron
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Arrêté
19-096
portant
d'élimination d'une zone difficilement protégable
au sien d'un front de colonisation du loup dans le sud ouest
du Massif central, Aveyron,
Tarn, Hérault, Lozère,
Cet arrêté
vient en application de larticle
37 de larrêté du 19 février 2018
fixant les conditions et les limites dans lesquelles des dérogations
aux interdictions de destruction peuvent être accordées
par les préfets concernant le loup.
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NOZIERES-PETIT M.O. (1), WELLER J. (1), GARDE L. (2), MEURET
M. (1), BATAILLE J.F. (3), MORIN E. (4),
MOULIN C.H. (1)
Augmentation
de 20% des effectifs par an
Les loups augmentent leur aire de répartition
en moyenne "de 20 à 25% par an", indique Eric
Marboutin, en charge du suivi des populations à lOffice
national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). À
la fin de lhiver dernier, ils étaient environ 250
individus, avec une augmentation de 20% des effectifs par an,
poursuit-il."Le loup peut recoloniser quasiment nimporte
quel écosystème, comme la forêt des Landes,
le bocage normand ou les plaines de lagriculture intensive",
explique M.Marboutin.
Sujet
sensible en Aveyron
Sensible, notamment pour les syndicats et éleveurs
du premier département moutonnier de France, le sujet
"loup" a contraint la préfecture de l'Aveyron
à installer une cellule de veille dans le cadre du plan
daction national sur le loup. Chapeautée par la
Direction départementale des territoires, cette cellule
doit permettre de détecter avec précision la présence
de ce grand canidé. Pour se faire, l'ONCFS dispose déjà
d'un réseau de correspondants disséminés
dans tout le département.
Un réseau qui doit s'étoffer d'une
quarantaine de nouveaux observateurs formés par Eric
Marboutin. Issus des services de l'Etat et de la société
civile (LPO, accompagnateurs en montagne...) ils seront en mesure
de "traquer" précisément la présence
du loup. Et si aujourdhui, 75% des Français considèrent
que le loup a "toute sa place" dans le pays, limage
quils en ont "pourrait changer à la faveur
de son extension", prédit le spécialiste,
Jean-Marc Moriceau.
15 000 et 20 000
loups en France à leur apogée
Présents en France, il semblerait que les
loups ne reviennent sur les pas de leurs ancêtres qui
ont disparu de France vers la fin du XIXe siècle. Lanimal
était honni en Europe "où il était
considéré depuis le Ve siècle avant JC
comme le pire des animaux nuisibles", précise Jean-Marc
Moriceau, spécialiste du loup. Mais cest la Troisième
République, qui le percevait "comme un vestige de
lAncien régime", qui a signé son acte
de mort en multipliant les primes de destruction au début
des années 1880. Les derniers loups natifs de France
ont été abattus entre 1925 et 1932. À leur
apogée, ils étaient entre 15 000 et 20 000 répartis
dans tout le pays.
CentrePresse
Aveyron / Le 26 avril 2016
En Aveyron,
"lagropastoralisme ne peut pas cohabiter avec le
loup"
Porte-parole de la Confédération
paysanne de lAveyron, Laurent Reversat tire la sonnette
dalarme au sujet du développement du loup aux frontières
du département.
Au
printemps dernier, un loup était retrouvé mort
aux portes de Millau. Quelle est la situation aujourdhui
?
Cest un sujet que les pouvoirs publics ont
passé sous silence. Lomerta alimente la psychose.
Certes le loup na encore fait aucun dégât
sur nos troupeaux, mais la présence de plusieurs individus
est confirmée sur le Méjean, en Lozère.
Nous voulons alerter éleveurs, opinion et pouvoirs publics
sur le danger qui nous guette. Lagropastoralisme ne peut
pas cohabiter avec le loup.
Quelles
sont vos inquiétudes ?
De voir menacer le pastoralisme qui est la principale
économie de la région, les activités de
transformation laitière, de production de viande, et
le tourisme. Les pouvoirs publics doivent se mobiliser, au risque
de faire subir aux éleveurs des drames humains, écologiques
et économiques. Contrairement à ce que prévoit
le "Plan loup", ce nest pas aux paysans de sarmer
et de défendre leurs troupeaux. Cest un vrai recul
sociétal.
Un
projet de loi récemment adopté par le Sénat
prévoit des zones dexclusion
Mais il est loin dêtre adopté
à lAssemblée. Cest un peu écologie
des villes contre écologie des champs
Ce projet
est porté par les sénateurs de Lozère et
de lAveyron, MM. Bertrand et Mazars. Il prévoit
de chasser le loup et de protéger les élevages,
au nom du risque pour les troupeaux et les hommes. Le mois dernier,
lors de la venue du ministre de lAgriculture Stéphane
LeFoll, je lavais interpellé au sujet du loup.
Mes questions sont restées sans réponses
Quest-il
prévu le 29 août ?
La projection du film Éleveurs, les morsures
invisibles, avant un témoignage de Thomas Vernay, berger
dans les Alpes et directement victime du loup. Une table ronde
sera organisée. Les élus locaux y sont conviés
Presse
Aveyron / Le 24 août 2016
Plan national
loup, le préfet de la Lozère a été
reçu par Madame Ségolène ROYAL
Le 25 juillet dernier, le Préfet de la
Lozère et le Préfet de l'Aveyron ainsi quune
délégation représentant les éleveurs
lozériens et aveyronnais ont été reçus
par Madame Ségolène ROYAL, ministre de lenvironnement,
de lénergie et de la mer (MEEM).
Préalablement, une réunion préparatoire
présidée par le Préfet et réunissant
les éleveurs du causse méjean, le conseiller technique
de la Ministre et le Directeur en charge de la biodiversité
du MEEM avait eu lieu sur le terrain à Hures-la-Parade.
Cette rencontre ministérielle a permis
de faire un état de la situation de la prédation
dans le département et des mesures de protection et de
gestion mises en uvre, dans le cadre du plan national
Loup.
Il
convient de rappeler que dans le département, depuis
le début de lannée 2016, les attaques de
loup ont entraîné 74 brebis tués et 58 blessées
(151 tués et 157 blessées sur lannée
2015).
La Ministre a donc décidé la création
pour les départements du Massif central dune brigade
loup.
Cette nouvelle brigade loup fait suite à
celle créée par la Ministre en 2015 pour les départements
de larc alpin et dont les résultats ont été
jugés comme étant très satisfaisants. Afin
dêtre opérationnelle sans délai, elle
sera constituée dans un premier temps dagents des
Brigades Mobiles dIntervention de lONCFS (Office
national de la chasse et de la faune sauvage). La ministre a
chargé lONCFS de lui faire des propositions de
scénarios, pour la mise en place dune solution
pérenne qui privilégie une localisation dans les
territoires, des personnels brigade loup.
Dores et déjà, un détachement
de lONCFS est intervenu, début août, dans
le cadre des tirs de défense renforcée autorisés
par le Préfet auprès des troupeaux victimes de
la prédation du loup sur le causse Méjean dans
lattente de la création de la brigade. Un autre
interviendra du 30 août au 3 septembre.
Source
: http://www.lozere.gouv.fr /02/09/2016
L'Aveyron
redécouvre le loup
Jusquoù iront les loups ? Après
quasiment un siècle dabsence, les loups ne cessent
davancer dans une France qui redécouvre, territoire
après territoire, la cohabitation parfois sanglante avec
un prédateur longtemps honni et désormais «protégé».
Des attaques de troupeaux en octobre 2013 avaient éveillé
les soupçons, mais ce nest que le 18 avril quun
loup a été photographié.
La présence du prédateur était
alors confirmée dans la Meuse, où il sen
est pris à 13 troupeaux ovins, faisant une trentaine
de victimes. Entrés à nouveau en France au début
des années 90 par lItalie et durablement installés
dans les Alpes, les loups ne cessent de coloniser de nouveaux
territoires : partie orientale des Pyrénées, Massif
Central, Vosges, Haute-Marne et plus récemment lAube
et l'Aveyron où la dépouille d'un jeune loup,
victime d'une collision routière, a été
découverte à proximité de Millau début
2013.