Inventaire des habitats naturels ouverts et forestiers


Arrêté inter-préfectoral n° 2009-253-004 du 10 septembre 2009

Un arrêté inter-préfectoral n° 2009-253-004 du 10 septembre 2009 a attiré notre attention par sa brutalité et le fait du manque d'informations qui devraient accompagner ce genre de mesure.


Voici plus d'informations au sujet de l'inventaire du patrimoine naturel, elles ont étés trouvées en faisant une recherche sur l'exellent site du Parc National des Cévennes, nous vous le recomandons :

http://www.cevennes-parcnational.fr/

Saluons cet effort qui permet au plus grand nombre de mieux faire connaitre la richesse de ce patrimoine, et les efforts entrepris par la collectivité pour le préserver.

La connaissance et le suivi du patrimoine naturel sont parmi les missions premières du Parc national. Dans le cadre des travaux préparatoires à l’élaboration de la charte, des inventaires cartographiques des différents types de végétation que l’on trouve sur le territoire du Parc seront conduits en 2009 et 2010.

Pour effectuer ces relevés, les personnels du Parc, aidés par des partenaires - Conservatoire départemental des sites lozériens, Office national des forêts, association Méandre, Conservatoire botanique national du Massif central -, seront amenés à parcourir « tous » les terrains, y compris privés, qui composent le cœur du Parc national.

Ce travail permettra de localiser les milieux naturels de haute valeur patrimoniale et de porter à la connaissance des habitants et acteurs locaux une richesse et une diversité encore méconnues à certains égards. Un arrêté préfectoral autorisant l'accès des agents en charge de la réalisation de ces inventaires aux propriétés privées sera pris.


Les milieux et habitats naturels

Les divers milieux naturels du parc national – aquatiques, tourbeux, rocheux, herbacés, cultivés, forestiers …- sont en grande partie influencés par l’activité de l’homme.

Les milieux rocheux

Eboulis siliceux à saxifrage de Prost Apparemment nus, les milieux rocheux – falaises, éboulis, chaos - accueillent pourtant des espèces adaptées à des conditions extrêmes : brûlures du soleil, morsures du froid et du gel, assaut des vents violents, sécheresse, éboulements et autres glissements de terrain provoqués par l’alternance du gel et du dégel.

Apparemment nus, les milieux rocheux – falaises, éboulis, chaos - accueillent pourtant des espèces adaptées à des conditions extrêmes : brûlures du soleil, morsures du froid et du gel, assaut des vents violents, sécheresse, éboulements et autres glissements de terrain provoqués par l’alternance du gel et du dégel.

La flore s’y adapte néanmoins. Cyanobactéries, algues, lichens et mousses s’installent. Dans les fissures des rochers, là où s’accumulent un peu de terre et d’humidité, les plantes vasculaires comme les fougères et les plantes à fleurs trouvent l’eau nécessaire à l’alimentation de leurs tissus cellulaires. Les plantes grasses telles que les orpins et les joubarbes sont particulièrement présentes dans les milieux rocailleux.


Les milieux herbacés

Les paysages herbacés témoignent de la présence séculaire des troupeaux domestiques, locaux ou transhumants. Ces milieux dits « ouverts » - pelouses et prairies – sont remarquables pour leur faune et leur flore. Ils dépendent de pratiques agricoles adaptées, comme le pâturage et la fauche.


Les pelouses
Les pelouses sont des formations basses, rarement supérieures à 50 cm de haut, qui se développent sur des stations peu fertiles, à sol particulièrement mince, pauvre ou sec, dont la productivité limitée ne permet qu’une exploitation par le pâturage extensif.

Les prairies
Les prairies sont des formations plus hautes et plus denses, qui occupent des stations fertiles à sol généralement profond. Fauchées au moins une fois par an, puis pâturées lors du regain à l’automne, elles produisent le foin nécessaire à l’alimentation des troupeaux pendant l’hiver. Pour compenser les pertes d’éléments nutritifs exportés lors de la fauche ou du pâturage, les prairies sont enrichies par des amendements sous forme de compost, de fumier ou d’engrais chimiques contenant de l’azote, du phosphore et du potassium.

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la superficie des pelouses et des prairies régresse, du fait de l’évolution et de la modernisation des pratiques agricoles et pastorales. Les parcelles les plus fertiles et les plus accessibles sont intensifiées, et donc moins riches en espèces. Les moins productives sont de plus en plus délaissées. Les pâturages qui ne sont plus soumis à la dent du mouton s’embroussaillent. Ainsi, les pelouses de la partie nue du causse Méjean (23 000 ha) occupaient 18 000 ha vers 1950 et seulement 10 800 ha en 2000.


Les milieux cultivés ou très modifiés

La nature est défrichée pour ouvrir des chemins et des clairières, labourée pour créer des jardins et des cultures. Cette « perturbation » du milieu favorise la présence d’espèces particulières, notamment des messicoles. Sur les sols calcaires, les champs de céréales hébergent des plantes adventices des moissons – c’est à dire qui se développent en même temps qu’elles - appelées messicoles. Parmi elles, le coquelicot et le bleuet.

Les landes, les garrigues et les maquis sont composés d’arbrisseaux ou d’arbustes. En période de floraison, ils colorent les montagnes de jaune, de rose et de pourpre Ces milieux buissonnants - buis et genévriers sur les Causses, landes à bruyère, à callune, à myrtille ou à genêt sur le silice - sont situés entre les milieux herbacés « ouverts » et les milieux forestiers « fermés ». Leur préservation nécessite le maintien d’activités pastorales.

Le coquelicot, célèbre adventice des céréales La nature est défrichée pour ouvrir des chemins et des clairières, labourée pour créer des jardins et des cultures. Cette « perturbation » du milieu favorise la présence d’espèces particulières, notamment des messicoles. Sur les sols calcaires, les champs de céréales hébergent des plantes adventices des moissons – c’est à dire qui se développent en même temps qu’elles - appelées messicoles. Parmi elles, le coquelicot et le bleuet.


Les landes à callune et à bruyère


Ces landes sont caractérisées par des arbrisseaux de petite taille, callune ou bruyère. Elles se trouvent en altitude, sur les sols siliceux, qu’ils soient granitiques, schisteux ou gréseux. Elles occupent des stations sèches.

Les bruyères et les callunes sont des plantes recouvrantes, très adaptées aux sols peu fertiles. Elles sécrètent des substances toxiques qui limitent l’installation de végétaux concurrents. Dès lors, une lande à bruyère ou à callune est composée d’un faible nombre d’espèces végétales.

Ces landes sont des formations semi-naturelles, façonnées et entretenues depuis des siècles par l’homme et ses troupeaux. En effet, occupant les versants les moins fertiles, elles étaient traditionnellement parcourues par des troupeaux d’ovins, qui étaient parqués ensuite sur les terres de cultures ou de prés plus riches afin que leurs déjections les fertilisent (nuits de fumatures). De fait, il y a eu un transfert de fertilité constant de ses stations déjà pauvres vers des terres plus riches, contribuant au développement puis au maintien des bruyères et callunes.

Ces landes ont un intérêt paysager indéniable. Elles sont également importantes pour l’apiculture : en effet, la callune et la bruyère sont des espèces mellifères fort recherchées pour la production du miel des Cévennes.

Elles abritent des espèces animales remarquables tels les busards, le circaète Jean-le-Blanc, des passereaux inféodés aux milieux ouverts d’altitude tels le pipit farlouse ou le traquet motteux. De nombreux reptiles les fréquentent également : coronelle lisse, couleuvre verte et jaune, vipère aspic et péliade, lézard vivipare.

Les landes à bruyère et à callune se raréfient en Cévennes comme partout en Europe occidentale.
Cela est dû principalement à l’évolution du contexte agricole. Elles sont sous-utilisées ou abandonnées car peu productives : elles sont alors progressivement colonisées par les ligneux hauts, prélude à l’installation d’un stade forestier. Elles sont parfois intensifiées par apport de fertilisants et amendements afin d’en faire des surfaces plus productives. Bruyère et callune font alors place à des plantes plus exigeantes : graminées ou genêt à balai.

Le maintien de ces habitats faiblement productifs passe par le maintien de pratiques agricoles extensives et de troupeaux à faibles besoins comme les ovins viande - des options peu attractives d’un point de vue économique pour les agriculteurs. C’est tout l’enjeu de la contractualisation des nouvelles mesures agri-environnementales.

 



Les milieux aquatiques et le bord des eaux

La variété des situations écologiques est à l’origine d’une grande diversité de milieux aquatiques à forte valeur patrimoniale.

Les milieux aquatiques abritent une précieuse biodiversité. La roche, le sol, le climat et les précipitations sont autant de variables écologiques, auxquelles se combinent la température et la composition de l’eau. Ce milieu naturel, zone de contact entre le sol et l’eau, est extrêmement riche sur le plan écologique.

Les eaux courantes, de la source à la rivière

Mégaphorbiaie montagnarde à Doronic La végétation strictement aquatique est composée d’algues, de mousses et de plantes à fleurs. À sec en été, les bancs de sable ou de gravier abritent de nombreux invertébrés, maillons indispensables de la chaîne alimentaire. Les ruisseaux et les rivières sont longés par une végétation herbacée luxuriante, appelée mégaphorbiaie.

Les rivières sont longées sur les berges de rideaux d’arbustes et d’arbres. Leur composition est déterminée par les crues et par la hauteur de la nappe d’eau souterraine présente dans les alluvions. En montagne, la violence des crues empêche la végétation de s’installer dans le lit des torrents, qui sont alors essentiellement rocheux. Le long des rivières à régime moins torrentiel, se développent des fourrés de saules à bois tendre, comme le saule pourpre, dont les rameaux résistent bien aux crues.

Les forêts bordant les cours d’eau ou ripisylves se déploient plus en retrait du lit, mais toujours en contact avec la nappe alluviale. Elles sont dominées par des arbres tels que l’aulne glutineux, le frêne commun, le frêne oxyphylle, le peuplier… Des espèces animales y trouvent un lieu de vie idéal : la loutre, le castor, le martin-pêcheur, le cingle plongeur, le héron cendré, nombre d’amphibiens et de reptiles.

Les pièces d’eau dormante et les lavognes

Les pièces d’eau dormante concernent principalement des mares, appelées lavognes sur les Causses, et des retenues d’eau artificielles. Seules quatre d’entre elles sont de taille relativement importante : le lac de Villefort, l’étang de Barrandon, le plan d’eau de Sainte-Cécile d’Andorge et le lac des Pises.

La flore des eaux dormantes dépend de la profondeur de l’eau. À mesure que celle-ci diminue, les végétaux aquatiques à tissu fragile, comme les renoncules aquatiques, se raréfient. Ils sont alors remplacés par les espèces à tige coriace élevées au-dessus de l’eau, dites « hélophytes », tels les massettes et le roseau. Des tapis flottants de petites lentilles d’eau s’étalent à la surface des mares ou des bassins relativement chargés en éléments nutritifs. La diversité de ces formations végétales contribue également à la richesse animale de ces milieux.

Les zones humides, pour en savoir plus :

http://www.cevennes-parcnational.fr/Acces-directs/Centre-de-documentation-et-d-archives-a-Genolhac/On-parle-de-nous-!/Bulletin-n-31-de-Tourbieres-Infos

http://www.cevennes-parcnational.fr/Acces-directs/Programmes-de-recherche/Presentation-du-Bassin-Versant-du-Mont-Lozere/Zones-humides

Source : Le site du Parc National des Cévennes




Association Causses-Cévennes d'action citoyenne

Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750, tel 0467826111.
Site internet : http://www.adhca.com, http://www.accac.eu Email: adhca@live.fr , accac@free.fr