Les milieux et habitats naturels
Les divers milieux naturels du parc national aquatiques, tourbeux, rocheux, herbacés, cultivés, forestiers sont en grande partie influencés par lactivité de lhomme.
Les milieux rocheuxEboulis siliceux à saxifrage de Prost Apparemment nus, les milieux rocheux falaises, éboulis, chaos - accueillent pourtant des espèces adaptées à des conditions extrêmes : brûlures du soleil, morsures du froid et du gel, assaut des vents violents, sécheresse, éboulements et autres glissements de terrain provoqués par lalternance du gel et du dégel.
Apparemment nus, les milieux rocheux falaises, éboulis, chaos - accueillent pourtant des espèces adaptées à des conditions extrêmes : brûlures du soleil, morsures du froid et du gel, assaut des vents violents, sécheresse, éboulements et autres glissements de terrain provoqués par lalternance du gel et du dégel.
La flore sy adapte néanmoins. Cyanobactéries, algues, lichens et mousses sinstallent. Dans les fissures des rochers, là où saccumulent un peu de terre et dhumidité, les plantes vasculaires comme les fougères et les plantes à fleurs trouvent leau nécessaire à lalimentation de leurs tissus cellulaires. Les plantes grasses telles que les orpins et les joubarbes sont particulièrement présentes dans les milieux rocailleux.
Les milieux herbacés
Les paysages herbacés témoignent de la présence séculaire des troupeaux domestiques, locaux ou transhumants. Ces milieux dits « ouverts » - pelouses et prairies sont remarquables pour leur faune et leur flore. Ils dépendent de pratiques agricoles adaptées, comme le pâturage et la fauche.
Les pelouses
Les pelouses sont des formations basses, rarement supérieures à 50 cm de haut, qui se développent sur des stations peu fertiles, à sol particulièrement mince, pauvre ou sec, dont la productivité limitée ne permet quune exploitation par le pâturage extensif.Les prairies
Les prairies sont des formations plus hautes et plus denses, qui occupent des stations fertiles à sol généralement profond. Fauchées au moins une fois par an, puis pâturées lors du regain à lautomne, elles produisent le foin nécessaire à lalimentation des troupeaux pendant lhiver. Pour compenser les pertes déléments nutritifs exportés lors de la fauche ou du pâturage, les prairies sont enrichies par des amendements sous forme de compost, de fumier ou dengrais chimiques contenant de lazote, du phosphore et du potassium.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la superficie des pelouses et des prairies régresse, du fait de lévolution et de la modernisation des pratiques agricoles et pastorales. Les parcelles les plus fertiles et les plus accessibles sont intensifiées, et donc moins riches en espèces. Les moins productives sont de plus en plus délaissées. Les pâturages qui ne sont plus soumis à la dent du mouton sembroussaillent. Ainsi, les pelouses de la partie nue du causse Méjean (23 000 ha) occupaient 18 000 ha vers 1950 et seulement 10 800 ha en 2000.
Les milieux cultivés ou très modifiés
La nature est défrichée pour ouvrir des chemins et des clairières, labourée pour créer des jardins et des cultures. Cette « perturbation » du milieu favorise la présence despèces particulières, notamment des messicoles. Sur les sols calcaires, les champs de céréales hébergent des plantes adventices des moissons cest à dire qui se développent en même temps quelles - appelées messicoles. Parmi elles, le coquelicot et le bleuet.
Les landes, les garrigues et les maquis sont composés darbrisseaux ou darbustes. En période de floraison, ils colorent les montagnes de jaune, de rose et de pourpre Ces milieux buissonnants - buis et genévriers sur les Causses, landes à bruyère, à callune, à myrtille ou à genêt sur le silice - sont situés entre les milieux herbacés « ouverts » et les milieux forestiers « fermés ». Leur préservation nécessite le maintien dactivités pastorales.
Le coquelicot, célèbre adventice des céréales La nature est défrichée pour ouvrir des chemins et des clairières, labourée pour créer des jardins et des cultures. Cette « perturbation » du milieu favorise la présence despèces particulières, notamment des messicoles. Sur les sols calcaires, les champs de céréales hébergent des plantes adventices des moissons cest à dire qui se développent en même temps quelles - appelées messicoles. Parmi elles, le coquelicot et le bleuet.
Les landes à callune et à bruyère
Ces landes sont caractérisées par des arbrisseaux de petite taille, callune ou bruyère. Elles se trouvent en altitude, sur les sols siliceux, quils soient granitiques, schisteux ou gréseux. Elles occupent des stations sèches.
Les bruyères et les callunes sont des plantes recouvrantes, très adaptées aux sols peu fertiles. Elles sécrètent des substances toxiques qui limitent linstallation de végétaux concurrents. Dès lors, une lande à bruyère ou à callune est composée dun faible nombre despèces végétales.
Ces landes sont des formations semi-naturelles, façonnées et entretenues depuis des siècles par lhomme et ses troupeaux. En effet, occupant les versants les moins fertiles, elles étaient traditionnellement parcourues par des troupeaux dovins, qui étaient parqués ensuite sur les terres de cultures ou de prés plus riches afin que leurs déjections les fertilisent (nuits de fumatures). De fait, il y a eu un transfert de fertilité constant de ses stations déjà pauvres vers des terres plus riches, contribuant au développement puis au maintien des bruyères et callunes.
Ces landes ont un intérêt paysager indéniable. Elles sont également importantes pour lapiculture : en effet, la callune et la bruyère sont des espèces mellifères fort recherchées pour la production du miel des Cévennes.
Elles abritent des espèces animales remarquables tels les busards, le circaète Jean-le-Blanc, des passereaux inféodés aux milieux ouverts daltitude tels le pipit farlouse ou le traquet motteux. De nombreux reptiles les fréquentent également : coronelle lisse, couleuvre verte et jaune, vipère aspic et péliade, lézard vivipare.
Les landes à bruyère et à callune se raréfient en Cévennes comme partout en Europe occidentale.
Cela est dû principalement à lévolution du contexte agricole. Elles sont sous-utilisées ou abandonnées car peu productives : elles sont alors progressivement colonisées par les ligneux hauts, prélude à linstallation dun stade forestier. Elles sont parfois intensifiées par apport de fertilisants et amendements afin den faire des surfaces plus productives. Bruyère et callune font alors place à des plantes plus exigeantes : graminées ou genêt à balai.
Le maintien de ces habitats faiblement productifs passe par le maintien de pratiques agricoles extensives et de troupeaux à faibles besoins comme les ovins viande - des options peu attractives dun point de vue économique pour les agriculteurs. Cest tout lenjeu de la contractualisation des nouvelles mesures agri-environnementales.
Les milieux aquatiques et le bord des eaux
La variété des situations écologiques est à lorigine dune grande diversité de milieux aquatiques à forte valeur patrimoniale.
Les milieux aquatiques abritent une précieuse biodiversité. La roche, le sol, le climat et les précipitations sont autant de variables écologiques, auxquelles se combinent la température et la composition de leau. Ce milieu naturel, zone de contact entre le sol et leau, est extrêmement riche sur le plan écologique.
Les eaux courantes, de la source à la rivière
Mégaphorbiaie montagnarde à Doronic La végétation strictement aquatique est composée dalgues, de mousses et de plantes à fleurs. À sec en été, les bancs de sable ou de gravier abritent de nombreux invertébrés, maillons indispensables de la chaîne alimentaire. Les ruisseaux et les rivières sont longés par une végétation herbacée luxuriante, appelée mégaphorbiaie.Les rivières sont longées sur les berges de rideaux darbustes et darbres. Leur composition est déterminée par les crues et par la hauteur de la nappe deau souterraine présente dans les alluvions. En montagne, la violence des crues empêche la végétation de sinstaller dans le lit des torrents, qui sont alors essentiellement rocheux. Le long des rivières à régime moins torrentiel, se développent des fourrés de saules à bois tendre, comme le saule pourpre, dont les rameaux résistent bien aux crues.
Les forêts bordant les cours deau ou ripisylves se déploient plus en retrait du lit, mais toujours en contact avec la nappe alluviale. Elles sont dominées par des arbres tels que laulne glutineux, le frêne commun, le frêne oxyphylle, le peuplier Des espèces animales y trouvent un lieu de vie idéal : la loutre, le castor, le martin-pêcheur, le cingle plongeur, le héron cendré, nombre damphibiens et de reptiles.
Les pièces deau dormante et les lavognes
Les pièces deau dormante concernent principalement des mares, appelées lavognes sur les Causses, et des retenues deau artificielles. Seules quatre dentre elles sont de taille relativement importante : le lac de Villefort, létang de Barrandon, le plan deau de Sainte-Cécile dAndorge et le lac des Pises.La flore des eaux dormantes dépend de la profondeur de leau. À mesure que celle-ci diminue, les végétaux aquatiques à tissu fragile, comme les renoncules aquatiques, se raréfient. Ils sont alors remplacés par les espèces à tige coriace élevées au-dessus de leau, dites « hélophytes », tels les massettes et le roseau. Des tapis flottants de petites lentilles deau sétalent à la surface des mares ou des bassins relativement chargés en éléments nutritifs. La diversité de ces formations végétales contribue également à la richesse animale de ces milieux.
Les zones humides, pour en savoir plus :
Tourbières-INFOS, Bulletin documentaire électronique, Octobre 2009 -n°31
Source : Le site du Parc National des Cévennes
Association Causses-Cévennes d'action citoyenne
Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750, tel 0467826111.
Site internet : http://www.adhca.com, http://www.accac.eu Email: adhca@live.fr , accac@free.fr