L'eau, l'homme et la forêt



Notre région, en un siècle a vu les surfaces occupées par les forêts passer de 7% à 70 %.

Depuis plusieurs années, notre village, Saint-Sauveur-Camprieu, chaque été est soumis à des restrictions pour la distribution de l'eau, Le hameau de La Fargue voit ses sources se tarir ...

La question que nous posons : Est-ce que le changement de destination et usages des espaces agricoles de prairie ou pâturages à zones occupées par des forêts, est-ce qu'un boisement accéléré tarit nos sources et nos ruisseaux ?

La reforestation de l'Aigoual par Georges Fabre avait un objectif : le contrôle des inondations et de l'érosion.

Est-ce qu'un boisement accéléré n'a pas un effet inverse : celui d'assécher nos sources et nos ruisseaux ?


La forêt

L'écosystème forestier, avec la flore et la faune qu'il abrite, est un grand consommateur d'eau, mais il procure en même temps d'immenses avantages à l'humanité. Grâce à sa diversité biologique, la forêt fournit une multitude de produits précieux, qui vont des oiseaux aux panneaux de bois et aux ours, du bois de feu aux médicaments, de la fixation du carbone aux orchidées et aux châtaignes.
Elle offre aussi un milieu récréatif et la beauté de ses paysages, ainsi qu'un niveau élevé de protection contre l'érosion des sols et, lorsque les conditions s'y prêtent, contre le risque d'avalanche.



Indice folliaire

L’INDICE FOLIAIRE DES COUVERTS FORESTIERS : MESURE, VARIABILITÉ ET RÔLE FONCTIONNEL
Nathalie BRÉDA

Nathalie Bréda, directrice de recherche à l'unité mixte de recherche Inra-Université Henri Poincaré "Écologie et écophysiologie forestières" de Nancy consacre ses recherches à l’étude de la vulnérabilité des forêts aux aléas climatiques, biotiques et aux changements globaux. Son activité et son engagement dans l’animation scientifique sont aujourd’hui partagés entre son programme de recherche, la direction du département Écologie des forêts, prairies et milieux aquatiques (EFPA) et sa participation à la mise en place et l’animation du métaprogramme Inra "Adaptation au changement climatique de l’agriculture et de la forêt " (ACCAF) lancé en 2011.

Les sols

le cumul et la répartition des précipitations

Les variètès d'arbres

Les cours d'eau

Le climat

L'espace racinaire

Le volume occupé par les racines d'une plante dans le sol a une grande importance pour l'absorption de l'eau. L'espace racinaire varie selon les plantes et la nature du sol. Les racines du blé s'enfoncent à 50 cm dans un sable, mais peuvent atteindre 1,50 m dans un limon; l'enracinement du mais atteint 1,70 m de profondeur; les racines de pommes de terre ne dépassent pas 0,60 m. En zone semi-aride, les racines d'une graminée comme l'Alfa s'enfonce à 2 m. Dans une forêt tempérée, l'espace racinaire effectif des arbres ne dépasse pas 1 m pour l'approvisionnement en eau. En générale, les racines superficielles peuvent vaincre des tensions de succion supérieures et se procurer de l'eau même dans un sol apparamment sec.

La déforestation

Il est indiscutable que la suppression, même partielle, des forêts détermine une augmentation du débit global. Les forêts naturelles et les forêts établies par l'homme consomment plus d'eau que la plupart des autres types de végétation de remplacement, notamment les cultures agricoles et fourragères.


La coupe d'arbres dans une forêt peut accroître le débit d'eau parce qu'elle entraîne une diminution de la quantité d'eau évaporée et interceptée



L'eau et le sol

Sous nos climats, l'apport d'eau au sol se fait sous forme de pluie, neige, rosée et brouillard.Toute l'eau des précipitations n'atteint pas le sol: une part est évaporée directement pendant et après la pluie; les gouttes peuvent être interceptées en partie partre interceptées en partie par le feuillage. L'eau qui atteint le sol ruisselle, s'infiltre et réhumecte le sol. Les racines absorbent cette eau que la tige et les feuilles évaporent par transpiration. Une fraction réduite finalement gagne la profondeur et atteint la nappe. Un profil habituel de la quantité d'eau contenu dans une coupe du sol et du sous-sofil habituel de la quantité d'eau contenu dans une coupe du sol et du sous-sol montre une augmentation de la teneur en eau avec la profondeur.

Jacques Beauchamp
juillet 2006


Couvert forestier et comportement hydrologique des bassins versants de Vazken Andréassian

Impact de la conduite des peuplements forestiers sur les ressources en eau de Nathalie Bréda et Bernard Roman-Amat

Impact de la forêt sur les débits d'étiage de par Mark Robinson et Claude Cosandey

Comment les forêts contrôlent-elles le cycle de l'eau de par Bernard Saugier

Un texte de Jacques Lavabre


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