L'acceuil de réfugiés dans le Gard

Reprouction interdite © AFP



L'actualité



Communes solidaires du Gard

Adhca, bonjour.

Dans ce message, nous vous adressons un condensé de toutes les publications qui ont été faites autour du sujet de l'accueil des migrants et des réfugiés depuis ces 30 derniers jours.



Le collectif pour la diffusion de la charte des Communes Solidaires avec les migrants vient de se constituer. Pour partager avec vous la naissance de cette organisation, nous vous proposons de venir assister à la conférence de presse que nous organisons : lire la suite

Vendredi 16/12/2016 à 11h30 / Café Olive, 22 Boulevard Victor Hugo à Nîmes



Le cas grec : le labo de l'Europe / Une sélection d'articles de l'actualité grecque en rapport avec les migrants et les réfugiés...lirez la suite

Nîmes : un toit pour tous les démunis / L'hôtel "social" dirigé par Patrick Gautier accueille migrants, mineurs isolés, femmes seules, sans distinction…Sur le parking traînent quelques trottinettes et des ballons oubliés. Aux portes de cet établissement, les voitures sont...lirez la suite

De Calais à Nîmes : ce couple de migrants cherche à ne plus fuir / Il sont arrivés il y a quelques jours dans le Gard avec 113 migrants réfugiés à Calais ou Paris. Pris en charge par la Croix-Rouge, ils tentent d'entrevoir leur avenir. Ils ont fuit les menaces de mort. Après un ...lirez la suite

Dans les Cévennes, l'accueil de migrants perpétue une tradition d'hospitalité / Alors que de nombreuses municipalités de France font part de leur refus d'accueillir des migrants et des réfugiés, les communes des Cévennes, forgées par une longue tradition d'hospitalité remontant au XVIe siècle, leur ouvrent leurs bras.

Dans les Cévennes, l'accueil de migrants perpétue une tradition d'hospitalité remontant au XVIe siècle, dans cette montagne-refuge qui protégea des protestants pendant les guerres de religion, des républicains espagnols, ou encore des juifs pendant ...lirez la suite

29 jeunes migrants de Calais hébergés au Centre d’Accueil de Monoblet dans le Gard / Comme à Bolquère et à Sainte-Marie-la-Mer, dans les Pyrénées-Orientales ou comme à Carcassonne, le Gard accueille depuis ce jeudi matin, des migrants mineurs de la "jungle de Calais". 29 jeunes sont arrivés à Monoblet, dans les basses Cévennes, non loin d'Alès. Dans le cadre de l’opération de démantèlement de la "jungle"...lirez la suite

Gard : des migrants mineurs attendus à Monoblet / Les trente mineurs seront accueillis dans les locaux des Amariniers, dans la vallée de la Vallestalière. lire la suite

Les villes d'Occitanie qui vont accueillir des migrants de Calais / Cette carte est établie à partir des données fournies par la CIMADE et les informations collectées par la rédaction de "La Dépêche du Midi". ..lire la suite

Le préfet du Gard à coeur ouvert / Une fois n'est pas coutume, le Préfet Didier Lauga a convié la presse à un déjeuner presse afin d'échanger en toute liberté sur les divers sujets de la rentrée. Radicalisation dans le Gard, charte Anti-migrants à Beaucaire, dispositif d'accueil des réfugiés de Calais, hausse du chômage, gare TGV de Manduel et sécurité routière.Charte "Anti-migrants" à Beaucaire : "Beaucoup de bruit pour rien"...lire la suite

Najib, réfugié afghan, ancien de la jungle de Calais et boulanger à Soudorgues / C'est l'histoire, finalement heureuse, d'un homme. Un Afghan orphelin qui quitte son pays natal en 2008, à cause de la guerre et des menaces de mort des Talibans. Il traverse toute l'Europe et se retrouve à Calais puis au centre de rétention de Nîmes. Là, une rencontre et tout bascule...Cet homme au travail n'est pas un boulanger ordinaire. Avant de...lire la suite

Accueil des migrants : les associations s’unissent en collectif à Alès / Alors que des milliers de réfugiés syriens devraient arriver sur le sol français dans les mois à venir, les associations se préparent.A Alès, RESF, la Clède, la CIMADE, le Secours Catholique, l'Entraide protestante... viennent de créer un collectif d'aide et de sensibilisation....lire la suite

La Charte


Le collectif "Communes Solidaires Gard" fait la promotion de la charte des Communes Solidaires avec les migrants auprès des Maires.
Vous souhaitez que nous nous chargions de solliciter votre Maire pour qu'il engage le Conseil Municipal à signer la charte ? Rendez-vous ici pour interpeller votre Maire.

Rendez-vous sur le site web http://communessolidairesgard.collectif-citoyen.fr/ pour retrouvez toutes les actualités et publications.



Le Vigan

Éric Doulcier, maire sans étiquette du Vigan, n’a pas attendu "la photo" d’Aylan : dès juin, son conseil municipal a décidé d’accueillir trois familles syriennes et irakiennes.

La Gazette. Votre commune va accueillir trois familles syriennes et irakiennes dans des logements municipaux. Vous faites cela en réponse aux drames récents ? Vendredi 28 août, au moins une centaine de migrants ont péri en mer et, le même jour, 71 corps de réfugiés ont été découverts dans un camion en Autriche.

Éric Doulcier. Non, nous avons voté cette décision dès le mois de juin. De nombreux réfugiés avaient déjà trouvé la mort en traversant la Méditerranée et la situation était dramatique dans les camps de réfu- giés des pays voisins de la Syrie. J’ai proposé cette délibération en conseil municipal à la suite d’un échange avec le groupe local d’Amnesty international.

D’après Amnesty international, seules trois communes françaises se portent volontaires pour mettre des logements à disposition pour les réfugiés syriens. Saint-Hilaire-de-Brethmas, dans le Gard, et Masseube, dans le Gers, se sont engagées à accueillir chacune une famille. La troisième est votre commune, Le Vigan, qui, en plus, s’est engagée à ouvrir ses portes à trois familles. Vous êtes un pionnier ?

Cela me semblait normal. Je suis surpris et un peu déçu que ce ne soit pas un acte banal. Je crois que la commune de Mandagout va le faire. Au Vigan, il n’y a pas eu de débat houleux. J’ai six conseillers muni- cipaux d’opposition sur 27. Il y a une opposition de droite comme de gauche, mais tout le monde a voté à l’unanimité. Je suis surpris par la médiatisation de la décision prise par notre commune. J’espère que cela montrera au moins aux autres communes que l’on peut le faire.

Lundi 31 août, l’Union européenne a débloqué 5 millions d’euros de plus pour faire un campement humanitaire pour 1 500 migrants. Est-ce que vous pensez que c’est une bonne initiative ?

C’est une solution pour répondre à de l’urgence. C’est certainement bien mieux que les gens soient accueillis dans un campement plutôt qu’ils meurent dans des camions ou qu’ils soient laissés entre les mains de vautours. Mais c’est bien aussi que des communes prennent des initiatives citoyennes et qu’elles mettent à disposition des logements pour qu’ils s’intègrent. Au Vigan, d’ailleurs, nous avons une tradition d’accueil.

Vous accueillez régulièrement des réfugiés dans votre commune ?

Il y a trois ans, un papa tchétchène et ses trois enfants se sont présentés à la mairie un 23 décembre. Ils ne parlaient que le russe et étaient en situation irrégulière. On les a logés dans un logement d’urgence de la commune qui nous sert pour les familles en difficulté, des familles dont la maison a brûlé, par exemple... Cela s’est fait naturellement. Ils y sont restés deux ans. Des asso- ciations ont pris le relais. Les enfants ont très vite appris le français à l’école. Ils sont depuis repartis vers Nîmes. Les Cévennes sont connues comme terre d’accueil depuis longtemps. Au moment de la guerre d’Espagne, il y a eu près de 300 réfugiés espagnols au Vigan alors que la population était de 4 000 habitants. Le Vigan a aussi recueilli des réfugiés venus des boat people. De nombreux Viganais sont issus de familles de réfugiés.

Vous pensez que ces familles syriennes et irakiennes seront bien accueillies et intégrées au Vigan ?

C’est vrai qu’aujourd’hui on est dans un monde plus inquiet, plus frileux. C’est étonnant, cette frilosité. Mais, globalement, je suis certain que cela se passera bien. Ces réfugiés peuvent apporter une certaine richesse. C’est vrai que la situation économique est difficile, nous avons 19 % de chômage ici, nous sommes une des communes du département où le taux de chômage est le plus fort. Mais, comparativement à ces réfugiés, ne sommes-nous pas des privilégiés ?

Justement, est-ce que vous avez rencontré les familles que vous allez accueillir ? Quelle est leur histoire ?

Je ne les ai pas rencontrées. J’ai fait part à l’État de la décision de la commune cet été et j’aurai une réunion de travail en préfecture à ce sujet courant septembre. Les élus de Saint-Hilaire-de-Brethmas y participeront aussi. Nous accueillerons des réfugiés en situation régulière.
Nous avons trois logements municipaux disponibles : l’un a deux chambres, l’autre trois et le dernier quatre. L’un d’entre eux est un ancien logement de fonction pour enseignants. Un autre servait auparavant pour l’espace ado. Nous n’avons pas de crise de l’immobilier ici.

Vous comptez aller encore plus loin pour aider les réfugiés ?

Il y a plusieurs manières de faire de l’aide. Il y a deux ans, le conseil municipal a voté à l’unanimité une mesure d’aide à une commune du Mali. 1 % de la facture d’eau des Viganais est reversé à la commune malienne de Pel Maoundé. Pour nous, c’est une somme raisonnable d’environ 3 000 €. Mais cela permet de mobi- liser d’autres financements comme ceux de l’Agence de l’eau. Toutes ces aides permettent à cette commune d’investir autour de l’eau.

Source : La Gazette de Montpellier / 15 octobre 2015 / Propos recueillis par Sabrina Ranvier




SOLIDARITÉ – Acceuil de réfugiés Syriens

Monsieur le maire expose aux membres du conseil municipal que la France a décidé de reconduire en 2015 l’engagement pris l’an dernier d’accueillir au moins 500 réfugiés syriens cette année en provenance principalement du Liban et de Jordanie. Comme l’an dernier, le gouvernement propose aux collectivités locales, sur la base du volontariat, de participer étroitement à l’opération, notamment en ce qui concerne le repérage des logements vacants.

La situation de conflit en Syrie a déraciné plus de 10 millions de personnes, soit la moitié de la population Syrienne, depuis 2011.
Plus de 4 millions de réfugiés de Syrie ont dû quitter leur pays pour se réfugier à l’étranger.
Près de 95 % des réfugiés de Syrie sont actuellement accueillis par la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte.

Les personnes accueillies, dans le cadre de ce programme, bénéficient déjà du statut de réfugié reconnu par le HCR ou l’obtiennent dès leur arrivée en France. Ce statut leur permet d’avoir accès directement à l’ensemble des droits sociaux en particulier à la couverture maladie universelle (CMU) ainsi qu’au revenu de solidarité active (RSA).
Titulaires d’une carte de résident valable dix ans, les réfugiés accueillis en France signent un contrat d’accueil et d’intégration qui leur permet notamment d’accéder rapidement à un stage de formation linguistique. Enfin, c’est l’état qui prend aussi en charge leur logement dans le cadre d’une convention signée entre le ministère de l’Intérieur et les opérateurs spécialisés Adoma et Coallia. Ces opérateurs ont reçu pour mission de trouver un logement aux personnes accueillies dans le parc social, d’assurer le portage du loyer pendant environ trois mois, et d’assurer un pécule aux réfugiés avant l’ouverture de leurs droits sociaux.

Aussi et en cohérence avec la tradition d’accueil des Cévennes et face à l’urgence humanitaire de ces populations, je vous propose que la ville du Vigan puisse mobiliser une partie de son parc immobilier pour accueillir des familles de réfugiés syriens (3 logements).

Monsieur le Maire indique que nous avons trois logements de libre disponible qui pourraient convenir pour cet accueil.

Monsieur le Maire rappelle également la tradition d’accueil des Cévennes pour accueillir des personnes en difficulté.

Monsieur Jean Mazuir souhaite savoir s’il y aura un accompagnement des personnes car des personnes ont subi des tortures et un accompagnement est nécessaire.

Monsieur le Maire indique que les personnes accueillies bénéficient du statut de réfugiés ils bénéficient des droits sociaux et peuvent être aidés.

Monsieur Jean Mazuir souhaite savoir si des familles seront accueillies.

Monsieur le Maire lui répond favorablement.

Madame Clémence Boisson indique qu’il y a 4 millions de réfugiés syriens dont 320 000 personnes en situation très difficile.

Le conseil municipal à l’unanimité des membres présents décide :

- D’ACCUEILLIR sur le territoire de la commune 3 familles réfugiées de Syrie présentes sur le territoire français dans le cadre des opérations d’admission humanitaire et de réinstallation conduites par le Gouvernement français, en lien avec la mission de coordination pour l’accueil de réfugiés syriens et irakiens,-

D’AUTORISER Monsieur le maire à signer l’ensemble des documents relatifs à l’accueil de réfugiés syriens dans la commune du Vigan.

Interview réalisée lundi 31 août, donc huit jours avant que ne soit révélée la candidature aux régionales d’Éric Doulcier sur la liste de Philippe Saurel dans le Gard.

Compte Rendu du Conseil municipal du 25 juin 2015 du Vigan

La Gazette de Montpellier n° 1421 - Du 10 au 16 septembre 2015




N'expulsez pas la famille Margjeka de Valleraugue


Il y a trois mois, Alfred et Valmira MARGJEKA se sont installés avec leurs quatre enfants, Anissa, Armand, Valbon et Armelda, à Valleraugue, en Cévennes (Gard).

Cette famille a fui l’Albanie il y a trois ans, après d’odieuses agressions liées à des pratiques de type « vendetta ».

Leur courage, leur gentillesse et leur volonté de s’intégrer définitivement à la vie locale forcent le respect. Les enfants sont scolarisés à l’école primaire de Valleraugue et au collège du Vigan.

Ces réfugiés sont déjà admirablement intégrés au village.

Hélas, leur demande d’asile avait été déboutée au printemps 2015. Ces dernières semaines, la réglementation française d’exclusion des étrangers les a rattrapés.

Tous les six se trouvent aujourd’hui sous le coup d’une obligation de quitter sans délai le territoire français.

Les Cévennes sont traditionnellement une terre de refuge et de solidarité, où beaucoup, à Valleraugue comme dans plusieurs autres communes du Gard et de Lozère, accueillent des demandeurs d’asile, et « vivent » activement les préceptes énoncés dans l’article 120 de 21 juin 1793 : « Le peuple français donne l’asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. »

Je refuse que Valmira, Alfred et leurs enfants retournent en Albanie, où leur vie est en absolu danger. Je refuse qu’ils reprennent avec leurs enfants une vie de fuite et d’errance.

Je demande instamment à Monsieur le Préfet du Gard, la suspension de la mesure d’expulsion du territoire (OQTF) qui les concerne.

LA PÉTITION


Najib Nasary, l’ancien réfugié afghan devenu boulanger cévenol

Photo de Célia Bonnin

La séance parlementaire du mercredi 16 septembre a secoué bon nombre de députés. Invités à débattre de la question des réfugiés, ils se sont faits l’écho des inquiétudes de leurs administrés. Même si l’émotion suscitée par la photo du corps du petit Aylan, retrouvé mort sur une plage de Turquie, a remué les Français, « au pic de cette émotion, la moitié d’entre eux était défavorable à l’accueil des migrants ». Un avis que ne partagent pas les habitants des communes gardoises de Lassalle et de Soudorgues. Grâce à l’accueil et à l’intégration de réfugiés afghans, ces derniers ont même vu ressusciter leur économie locale. Et ce, depuis 2009.

David et Najib mettent les pains au four/ / Photo de Célia Bonnin

En ce samedi de septembre, la brume enveloppe de son coton ouaté le hameau de Soudorgues. Le crachin qui charge l’atmosphère d’humidité n’est rien, comparé à l’épisode cévenol qui va s’abattre, le lendemain matin, sur le village voisin de Lasalle. Une ambiance particulière qui a immédiatement séduit Najib Nasary. Afghan des hauts plateaux montagneux, le jeune homme, au léger sourire prolongé par un fin liseré de barbe, est d’abord arrivé à Nîmes avant d’élire domicile dans ce bout du Gard.

C’était à l’automne 2009, suite au coup de karcher médiatique passé avec force par Éric Besson dans la « jungle » de Calais. Pourchassés et disséminés à travers l’hexagone, Najib et ses compagnons d’infortune, qui fuyaient la guerre chez eux, se sont mis à fuir la police en France. « Le conseil presbytéral de Nîmes a été le premier à les accueillir, se souvient Michel Lafont, membre du conseil régional de l’Église protestante unie du Languedoc-Roussillon, avant de lancer un appel aux autres entraides de la région. »

À la veille de Noël, l’Église protestante unie de Nîmes passe donc le relais à celle de Lasalle. Cette dernière décide de mettre les locaux du presbytère à disposition. Les militants s’activent, tiennent des stands sur le marché pour recueillir de quoi nourrir dix-huit de ces jeunes, arrivés dans ce haut lieu des luttes cévenoles. Trop nombreux pour tous vivre dans l’appartement de l’entraide, ses membres s’adressent à la mairie. « Quand ils sont venus nous voir, explique Éric Testa, je ne me souviens même pas si nous avons demandé une délibération auprès du conseil municipal pour leur ouvrir les gîtes communaux. Il y a quinze familles de Justes1 à Lasalle alors la question de l’accueil ne se posait même pas, affirme l’adjoint au maire, lui-même fils de maquisards d’origine juive. Vous savez, dans l’Histoire, il y a des choses qui marquent. Je ne vois pas au nom de quoi il ne faudrait pas poursuivre ce combat. »

David et Najib / Photo de Célia Bonnin

Du club de boule au four à pain…

À quelques encablures de là, sur les hauteurs de Lassalle, les portes aussi se sont ouvertes. Enserré entre rochers et châtaigniers, le plateau de Soudorgues a également vu, en ces arrivées, une chance. Située à près d’une heure de voiture d’Alès, cette petite commune gardoise vit au rythme des retraités et des jeunes citadins venus s’installer ici pour fuir la hausse des loyers montpelliérains. « Secoués par ce qui se passe à Lassalle », les conseillers municipaux invitent chacun à participer à une réunion publique. Son but est de lancer l’idée de l’accueil et de l’intégration de ces jeunes Afghans sur la commune. Présente ce jour-là, Vicki Gerbranda prend la parole et arrive à convaincre les habitants de « prendre leur part dans cet accueil ».

Après un avis pris en faveur de cette expérimentation, c’est à Jean-Louis Fine, compagnon de Vicki Gerbranda et adjoint au maire, d’organiser les choses. De la protection première à un accueil durable, Soudorgues expérimente elle aussi l’intégration. À rebours des discours frileux et haineux déjà ambiants à cette époque-là. « Pour cela, explique l’élu, nous avons inscrit Najib au club de la boule soudorguaise. » Au départ, le jeune homme tout comme les joueurs sont obligés de sortir de leur torpeur. Chacun se jauge, se juge un peu même, et, au fil des discussions, l’un d’entre eux comprend, qu’en Afghanistan, Najib était boulanger.

Ni une ni deux, l’habitant fait remonter l’info à la mairie. Qui voit en cette nouvelle, l’occasion de redonner vie au four à pain communal. Tradition cévenole ancestrale, l’utilisation d’un four public est depuis longtemps tombée en désuétude. A Soudorgues comme ailleurs dans les Cévennes. Le conseil municipal se réunit, vote une subvention de 600 € et lance la réfection du bâtiment. L’arc de briques retrouve tout son rouge, la charpente de l’édifice toute sa robustesse. En quelques semaines, les artisans locaux remettent en état le four et donne des idées à Jean-Louis Fine. « Puisque Najib était boulanger dans son pays et qu’ici certaines personnes âgées n’ont plus la possibilité de descendre à Lassalle acheter leur baguette, nous lui avons proposé de reprendre l’activité. »

Jean-Louis, Najib et David / Photo de Célia Bonnin

… De l’obligation de quitter le territoire au CAP restauration

Au début intimidé, et surtout angoissé par sa situation de demandeur d’asile qui n’en fini pas d’aboutir, le jeune homme refuse. C’était sans compter sur David. Artisan-boulanger bio itinérant, le quadra, aussi sec que le tronc des marronniers, apprivoise Najib grâce à l’art de fabrication de la pâte à pain made in France. Dans l’arrière- salle d’une bâtisse communale depuis transformée en épicerie, David et Najib mélangent, malaxent, brassent des kilos de pâte épaisse. Enrobée dans du linge, déposée dans des passoirs, cette dernière sèche avant d’être moulée selon un calibrage très précis. Il suffit ensuite aux deux boulangers de descendre quelques mètres avant d’arriver au four à pain. L’antre de pierres, jadis silencieux, reprend vie au mesure que le bois se consume. « Nous avons d’abord espacé cette expérience avant de la renouveler tous les quinze jours », détaille Jean-Louis Fine qui s’est rapidement pris d’affection pour Najib Nasary.

La vie s’écoule à Soudorgues, paisible, jusqu’en ce jour où le jeune homme reçoit une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). « L’indignation a été générale », poursuit l’élu. A tel point que toute la population se dresse vent debout contre cette décision et finit par faire plier la préfecture « à coups d’attestations et de manifestations ». Relayée par la presse locale, l’affaire atterrit sur le bureau de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Alès. En recherche constante de candidats pour ses filières professionnelles, le directeur de cette dernière demande à rencontrer Jean-Louis Fine et Najib Nasary. Convaincu du potentiel du jeune afghan à s’intégrer à la vie sociale et économique de Soudorgues, ce dernier plaide en sa faveur. Un soutien de poids qui verra la préfecture du Gard délivrer à Najib une carte « vie privée, vie familiale », le 17 décembre 2011. Lui permettant de s’inscrire en CAP de restauration et de trouver, depuis, « pleinement sa place dans ce bout de France ».

Par Pierre-Yves Bulteau / Vendredi 02 octobre 2015 / Photos de Célia Bonnin

1| Les Justes parmi les Nations sont des personnes qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.





ALÈS Accueil des migrants : les associations s’unissent en collectif


A la paroisse d'Alès, 7 associations affichent leur unité. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Alors que des milliers de réfugiés syriens devraient arriver sur le sol français dans les mois à venir, les associations se préparent. A Alès, RESF, la Clède, la CIMADE, le Secours Catholique, l'Entraide protestante... viennent de créer un collectif d'aide et de sensibilisation.

Recenser les situations difficiles, mettre en lien les propositions d'aide, interpeller les citoyens, mutualiser les expertises de chacun, autant d'actions que le collectif Solidarité Migrants veut mettre en place pour faciliter l'accueil de réfugiés sur le bassin alésien, en complément des actions lancées par l'Etat ou les communes. "Nous offrons notre soutien à tout type de personne, même si elle ne rentre dans aucun dispositif, et incitons toutes les bonnes volontés à nous rejoindre", souligne Sophie De Chastellier, porte-parole. 40 particuliers se seraient déjà manifestés pour de l'assistance à la traduction, à l'apprentissage du français, aux transports, à la nourriture.

Reste à attendre l'arrivée des réfugiés. Pour le moment, selon les chiffres rapportés par le journal Le Monde, seulement 156 syriens sont arrivés en France en 2016 dans le cadre du dispositif de relocalisation. La France s’est engagée à en accueillir 30 700 sur deux ans. Ces personnes bénéficient déjà d'une protection internationale d'un Etat membre de l'Union européenne. Concernant les réinstallations, 500 sont arrivées sur 2000 annoncées par le gouvernement. Pour l'instant, les associations ne voient rien venir. "On ne sait pas quand ils vont arriver", déplore Dany Bénézet, présidente de CIMADE Alès.

En attendant, le collectif s'affaire déjà à soutenir ceux qui sont déjà là, ceux qui se retrouvent sans papiers. "On a relogé une famille déboutée et arrivée au bout de ses droits à La Grand'Combe. Auparavant, elle était à La Clède. Idem avec une femme et son enfant qui sont actuellement hébergés chez un couple de particuliers qui s'est porté volontaire", explique Anne-Marie Reboul, responsable du Secours catholique d'Alès.

Objectif Gard / Eloïse Levesque 12 avril 2016


 

Valleraugue se mobilise

Création d’un collectif pour les réfugiés Syriens

Face à l’urgence de la situation des réfugiés Syriens en Europe et l’engagement du gouvernement à accueillir 24 000 réfugiés sur les 2 prochaines années, une réunion a eu lieu à Valleraugue vendredi 2 octobre 2015, dans l’objectif de créer un collectif capable de fédérer les initiatives des associations et des particuliers de la commune, voire de toute la haute vallée de l’Hérault.

Ce collectif est un groupe informel constitué de particuliers et d’associations auquel la mairie de Valleraugue participe. Cette dernière votera en conseil municipal la possibilité d’accueillir une famille.





Le point sur l'acceuil de réfugiés dans le Gard au 06/09/2016



 

Vos commentaires


Avec quelques famillesiraquiennes ou syriennes ont pourrait sauver nos écoles et nos petits commerces et au passage faire preuve d'un peu plus d'humanité.

Bernard M.


 

 

 



Association Causses-Cévennes d'action citoyenne
Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750, tel 0467826111.
Site internet : http://www.adhca.com, http://www.accac.eu Email: adhca@live.fr , accac@free.fr

 


 


 





 

 

Avant-propos

 

 













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La presse

 







Centre d'accueil de demandeurs d'asile en région Languedoc-Roussillon





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