Le Sylvetum de Clos-Gaillard




Au Clos Gaillard, forêt et garrigue réconciliées

En l'espace de cinquante ans, le domaine communal de Clos Gaillard a été dévasté cinq fois par les flammes. Le dernier incendie en date, en 1989, a détruit cet espace de garrigue à 80 %. Ce sinistre majeur a cependant engendré une réflexion globale, entre l'Office national des forêts (ONF) et la Ville, afin d'aménager durablement cette garrigue martyrisée et la rendre plus résistante au feu. Il s'est agi alors de revaloriser l'espace et de le requalifier aussi pour que le public puisse le découvrir. Débroussaillage, nettoyage, reconstruction d'enclos et de capitelles, plantations à desseins paysagers et scientifiques... Aux côtés d'un rare conservatoire réunissant 47 vieilles espèces d'amandiers, de collections de vergers constitués d'oliviers, de figuiers ou de pommiers, l'ONF et le groupement de développement forestier du Gard (GDF) ont alors promu un sylvetum, soit une collection d'essences réparties en mini-forêts.

La Ville a attribué au projet expérimental quatre hectares, sur les 280 du Clos Gaillard. L'idée-force était la suivante : installer une forêt résistante au feu, par le choix des essences, et potentiellement productive en bois. Aujourd'hui, le résultat est là. Et il est probant. Des sentiers aménagés permettent même de sillonner les sept mini-forêts, comme autant d'essences sélectionnées, qui le composent. Hier, les vingt ans du sylvetum ont été célébrés conjointement par ses trois partenaires : GDF, ONF et Ville de Nîmes.

"Ce projet est le fruit de l'indignation de forestiers et du caprice d'un pédologue (spécialiste des sols, NDLR)", résume en souriant Michel Llinares, président du GDF des garrigues. L'indignation était celle de voir un espace naturel aussi dégradé. Le pédologue, c'est Pierre Rutten, persuadé que l'on pouvait faire pousser une forêt là, mais à condition de travailler le sol préalablement. "On a formé le sol en profondeur avec des engins qui ont fragmenté la pierre, ce qui permet de retenir l'eau, rapporte Michel Llinares. On a sélectionné des espèces tout à la fois résistantes au froid de l'hiver, à la sécheresse, tolérantes au feu et qui donnent du bois de qualité. Sapin de Céphalonie, cyprès d'Arizona, pin de Salzmann ou encore cèdre du Liban... Les petits godets plantés il y a vingt ans ont bel et bien grandi. Garrigues et forêt se réconcilient.

Courtoisie Midi Libre / Richard BOUDES



Un exemple comment une coupe blanche peut, avec un peu d'ambition, devenir une coupe de régénération. Ce qui peut-être fait sur un des sol les plus ingrats de notre garrigue méditerranéenne après un sous-solage et l'introduction d'essences tolérantes au feu et ainsi de créer une forêt productrice de bois d'oeuvre.



 

 



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